Déjouer les sens : un grand projet d’exposition pour le Carré 150

C’est dans un ambitieux projet d’exposition que s’est lancé le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger du Carré 150 de Victoriaville. Initié par Dominique Laquerre, il se traduira par une exposition de 15 bronzes, dont 10 créés pour l’occasion et pour laquelle un vernissage est prévu le 1er novembre.

On connaissait déjà les grandes lignes de cette exposition intitulée «Déjouer les sens – la fonderie d’art actuel dans tous ses états », mais mardi matin c’est le nom des 15 artistes choisis qui ont été dévoilés.

Sur place, la commissaire de l’exposition, Émilie Granjon, la directrice du centre d’art, Dominique Laquerre et Pierre-André Gangon, copropriétaire de l’Atelier du bronze d’Inverness.

Parce que c’est là que sont coulées10 des 15 œuvres (les 5 autres étant déjà des œuvres existantes), utilisant des techniques diverses. Le projet bénéficie d’une subvention de 93 000 $ provenant du programme «Nouveau chapitre» du Conseil des Arts du Canada (dans le cadre du 150e) et de 45 000 $ du Conseil des arts et des lettres du Québec.

Émilie Granjon a donc choisi 10 artistes de renom qui ont été invités à réaliser une œuvre spécialement pour l’exposition avec comme seule contrainte, le thème qui est : déjouer les sens.

«Un projet exceptionnel, ambitieux et nouveau. Il est rare de réaliser une exposition de cette envergure dans notre région», a indiqué Dominique Laquerre.

L’esprit inventif des artistes sera mis à profit pour cette exposition et la commissaire annonce des pièces étonnantes, déconcertantes. «Chacun créera une zone d’incertitude entre voir et croire voir. Les gens se demanderont : mais qu’est-ce que je regarde vraiment?»

Une belle occasion de mettre de l’avant cette fonderie d’art dont la réputation est connue à travers le Québec, mais un peu moins dans sa région immédiate. C’est aussi une façon de faire découvrir comment les techniques du bronze se sont renouvelées et s’adaptent maintenant aux technologies modernes. D’ailleurs, des œuvres seront conçues à l’aide d’imprimantes 3D et les artistes oseront différents matériaux en plus du bronze, tout cela pour défier les sens comme le veut le thème

Les artistes

On pourra apprécier les œuvres des artistes suivants : Chantale Brulotte et Pascale Archambault du Centre-du-Québec, Patrick Bérubé, Catherine Bolduc, Patrick Coutu, Marc Dulude, Éric Lapointe, Guillaume Lachapelle, Paryse Martin et Aline Martineau. S’ajouteront les œuvres existantes de Jordi Bonet, André Du Bois, Kaori Furuta, Jean-Pierre Morin et Alain-Martin Richard. «Les Attracteurs», oeuvre d’André Du Bois, sera installée à l’extérieur, devant les portes d’entrée du Carré 150 pour la durée de l’exposition. Aussi, dans le hall du centre de diffusion, c’est une œuvre imposante de Jordi Bonet qui pourra être admirée.

Des activités

Puisque cette exposition est hors du commun, on veut en faire profiter le plus de gens possible. Ainsi un programme d’activités a été élaboré. Il comprend des activités de médiation pour tous les publics. Il y aura des visites scolaires, un guide pédagogique, des panneaux informatifs sur les étapes de la fonderie d’art et des capsules vidéo seront offerts. D’ailleurs on peut déjà voir une vidéo de présentation et les curieux pourront voir quelques détails d’œuvres qui seront dévoilées plus tard…

Six ateliers seront également proposés aux groupes scolaires et le samedi 11 novembre, c’est toute la famille et les adultes qui seront conviés. Aussi, la commissaire Émilie Granjon sera en conférence le 23 novembre pour parler de la mise en contexte des œuvres de l’exposition en regard de la thématique choisie.

L’exposition se déroulera du 2 novembre au 16 décembre et l’entrée gratuite. Toutefois, certaines activités nécessitent un coût d’entrée.