Découvrir l’harmonium à l’église Saint-Christophe

Depuis quelques jours, les visiteurs de l’église Saint-Christophe-d’Arthabaska peuvent apprécier un ajout dans leur visite. En effet, Martin Yelle y a installé un harmonium qui permet aux gens de découvrir cet instrument de musique un peu oublié.

Il s’agit d’un instrument qui date de 1873 (année de construction de l’église) et qui a été fabriqué par Mason & Hamlin, une compagnie de Boston, aux États-Unis. Il est composé de deux jeux et trémulant et s’étend sur cinq octaves. Il représente bien l’arrivée des petits instruments de série.

Il est à anche libre et utilise l’aspiration de l’air pour produire les notes (comme la plupart des instruments développés en Amérique au 19e siècle). C’est un instrument que Martin, grand amateur de musique, a trouvé sur un site de vente il y a quelques années. Il aime bien chercher, ici et là, des instruments dont plus personne ne veut et qu’il s’affaire à remettre en état de marche (autant que possible). Il apprécie l’harmonium, un instrument assez stable, qui ne nécessite pas d’être accordé souvent et qui offre de belles possibilités. Entièrement mécanique, il est actionné par deux pédales qui permettent l’aspiration de l’air dans les anches.

L’harmonium est un terme utilisé au Québec, mais on devrait plutôt choisir l’expression «orgue américain» si on veut être plus précis. Son origine est européenne et, au départ, était à air poussé. «Ce qu’on aimait de l’instrument, à cette époque, c’est qu’il est expressif et propose plus de nuances», apprécie Martin Yelle.

Il ajoute qu’aux États-Unis, on retrouvait beaucoup de ces instruments chez les Anglo-saxons, dans les chapelles pour les célébrations ou dans les salons pour animer les familles.

L’âge d’or de l’harmonium se situe entre les années 1850 et 1920 après quoi sont arrivés les pianos qui ont tranquillement pris la place. «La paresse est un autre facteur puisque les gens préféraient les pianos mécaniques, le gramophone, les disques et la radio (qui ne nécessitaient aucun apprentissage).

Et il y a eu beaucoup de musique (religieuse et profane) écrite pour l’harmonium. De la musique qui, malheureusement, s’est un peu éteinte en même temps que l’instrument. Toutefois on pourra en avoir un aperçu lors de la messe de 10 h le dimanche 5 août. En effet, Martin Yelle sera sur place et jouera de l’harmonium avant, pendant et après la célébration dominicale. Il pourra également répondre aux questions des gens.

Martin possède quelques instruments du genre, dont un mélodéon (non fonctionnel) signé seulement d’Emmons Hamlin. Ce dernier aurait fait des affaires, tout seul, pendant trois ans, soit de 1852 à 1855.

Voilà donc une occasion en or de voir et d’entendre les possibilités de cet instrument oublié, lors de la messe du 5 août. Autrement, l’église peut être visitée les mardis, mercredis, jeudis, vendredis et dimanches entre 11 h et 17 h.

https://youtu.be/l1tC0Gkyc1A

Le retour des anges

Profitant de la visite des lieux, les habitués remarqueront le retour de deux anges en robe bleue, de chaque côté du maître-autel. Le président de la Fabrique, André Verville, a expliqué qu’il n’y en avait plus depuis 1967, à la suite de rénovations.

Mais récemment deux anges semblables aux disparus ont été trouvés à l’archevêché de Sherbrooke et offerts gracieusement à l’église. Des bénévoles se sont chargés de les retoucher un peu (la couleur des robes surtout), de faire des socles pour les installer, comme avant, de part et d’autre du maître-autel.

La mise en valeur de la croix

L’église Saint-Christophe met également en valeur, et depuis peu, un crucifix. Ce dernier, offert par les sœurs Hospitalières, était installé dans l’ancienne chapelle de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. L’objet de culte a été ressorti, il y a quelques semaines, pour les funérailles de sœur Claire Perreault. Plusieurs ont mentionné qu’il serait intéressant de le conserver dans l’aire publique de l’église afin que tous puissent l’apprécier. C’est ce qui est prévu.

Ouvre-porte automatique

Dans un autre ordre d’idées, il sera désormais plus facile d’accéder à l’église. En effet, la Fabrique procèdera, sous peu, à l’installation d’une porte électrique sur le côté de l’église. Un investissement de 4000 $, mais qui bénéficie d’une subvention de 50% de la part de la Ville de Victoriaville par sa politique d’accessibilité universelle.