De l’art textile original à découvrir
Jusqu’au 25 novembre, la galerie d’art du cégep de Victoriaville accueille une exposition bien spéciale mettant en vedette les œuvres tissées de Louise Lemieux-Bérubé.
Au premier coup d’oeil, le visiteur croira qu’il s’agit de photos imprimées sur du tissu. Mais ce n’est pas du tout le cas. L’image a été tissée sur un métier Jackard, fil par fil dans différentes teintes de gris.
Cela donne un résultat impressionnant et surtout une technique de travail inhabituelle et méconnue.
L’artiste Louise Lemieux-Bérubé, présente pour le vernissage, a expliqué qu’elle a voulu avec son art mélanger sa passion pour la photographie et celle pour le tissage. Elle mélange également les époques avec un métier de nos grands-mères et la photographie numérique ainsi que les logiciels qui permettent la programmation de l’appareil à tisser. «Mais je suis tisserande avant tout», précise-t-elle.
C’est justement ce qui l’a amenée à chercher un moyen de reproduire sur la matière textile les photographies et par la suite partager ses connaissances en participant à la création du Centre des textiles contemporains de Montréal.
Aujourd’hui, Mme Lemieux-Bérubé enseigne son art du tissage assisté par ordinateur à une clientèle internationale. C’est cet enseignement, et pas nécessairement la vente de ses œuvres, qui lui permet de voyager à travers le monde.
Elle présente au cégep de Victoriaville quelques pièces et on peut voir que dans certaines, des fils métalliques (acier inoxydable ou cuivre) ont été intégrés. Cela donne du corps au tissu et permet de le présenter avec du relief.
L’artiste a également développé un talent dans le traitement et la retouche de ses photos, mais le plus difficile pour elle reste de réduire celles-ci à 13 tons de gris pour pouvoir les tisser. Pour compléter ses œuvres, elle utilise des pigments de couleurs déposés précisément pour ajouter de la couleur.
Elle vient donc partager avec les gens du Cégep cet amour du textile et cette passion pour la recherche qui lui a permis de mettre en place cette technique de tissage très particulière, peu répandue au Canada. «Il y a moins de 100 personnes dans le monde qui ont cette technologie», termine-t-elle.