De jeunes réfugiés tombent en amour avec la lecture et l’écriture

Treize jeunes de la Syrie et de certaines régions de l’Afrique, qui sont établis à Victoriaville depuis moins de cinq ans, ont amélioré leurs aptitudes en lecture et écriture, en français, avec le projet «Lis-Maginaire».

Ces 13 jeunes, âgés de 7 à 13 ans, ont tous fui des contextes difficiles dans leur pays. Plusieurs sont arrivés ici sous-scolarisés et marqués par des parcours migratoires, en raison des conditions de vie arides où ils vivaient. Avec courage, ils se sont investis depuis dans l’apprentissage souvent complexe du français, qui est leur deuxième et parfois même troisième langue. Depuis novembre, la responsable Mélanie Picard, du Comité d’accueil international des Bois-Francs, les invitait à plonger dans leur créativité et à découvrir les livres, en dehors des heures de classe régulière.

Les jeunes ont apprécié apprendre de nouveaux mots. Certains disent maintenant lire avec plus de fluidité. D’autres se sentent moins gênés. Un projet qui a été rendu possible grâce à la Table régionale de l’éducation Centre-du-Québec.

Important de savoir lire

«Lire, c’est très important dans la vie», exprime Talal Al Mohamad, un jeune Syrien. Ce réfugié de 11 ans est conscient qu’une personne qui ne comprend pas les écritures manquera de repères pour bien fonctionner dans la société. Durant ce projet, celui-ci s’est découvert une passion pour la lecture et l’écriture.

«Des fois, j’arrive à entrer dans l’histoire, comme si j’y étais», dit le garçon.

Samedi, les participants ont dévoilé l’œuvre collective qui couronnait le projet «Lis-Maginaire» auquel ils participaient, depuis novembre dernier.

Il s’agit de la suite d’une Histoire de mouettes qu’ils ont rédigée ensemble. Leur participation a fait l’objet d’une émission spéciale diffusée à la Télévision communautaire des Bois-Francs.