Les couloirs du 6e remplis… d’oeuvres d’art

Il était difficile de circuler dans les couloirs du 6e étage de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, mercredi soir,  tellement il y avait des gens venus au vernissage et encan présentés à cet étage «mythique» de l’hôpital, destiné aux soins de santé mentale.

C’est à l’initiative de l’artiste Sophie Chabot que l’événement s’est tenu, en collaboration avec la Fondation HDA. Les profits recueillis au cours de cette soirée par la vente d’œuvres d’art à l’encan, 6400 $, iront pour l’organisation d’ateliers d’art pour les personnes vivant avec un problème de santé mentale. C’était aussi le vernissage d’une exposition permanente qui s’installe dans les deux salles d’attente de l’étage, question de mettre un peu de vie et de joie dans ces lieux qui sont un peu froids.

Les visiteurs, en plus de découvrir les lieux et les œuvres d’art, ont été sympathiquement étiquetés de différents troubles de santé mentale par une psychiatre d’un soir, Sophie Boissonneault. Ces étiquettes étaient une bonne façon de conscientiser les gens que derrière l’étiquette de maladie ou de trouble mental, se trouve une personne entière…

Sophie Boissonneault (Penouche pour plusieurs) a également lu une lettre écrite par une personne ayant déjà bénéficié des ateliers artistiques et y est également allée d’un poème qu’elle-même a écrit et qui se retrouve dans un livre d’art qui était aussi en vente lors de la soirée.

La présidence d’honneur était assurée par le Dr Pascal Comeau-Lambert, psychiatre à l’hôpital et il a été heureux de voir le grand nombre de personnes venues pour l’occasion. «La santé et la maladie mentale, ça touche tout le monde», a-t-il mentionné. Il a insisté sur le fait que plusieurs œuvres avaient été réalisées par des usagés ce qui démontre qu’il est possible de se rétablir et faire de belles choses.

Même discours du côté d’Alexandra B. Lambert, porte-parole artistique de la soirée. Émue de voir la foule dans les corridors, elle a indiqué qu’il était possible, malgré la maladie mentale, d’avoir une vie productive.

Geneviève Lavoie était également sur place. Elle est une ancienne participante aux ateliers artistiques et a voulu témoigner du bien que ça lui avait fait de réaliser une œuvre qui se retrouve aujourd’hui dans un livre d’art. «J’ai aimé travailler avec des gens qui ont une santé mentale fragile comme moi», a-t-elle confié.

S.M.Art

Avec son projet S.M.Art (Santé Mentale Art), Sophie Chabot vise l’inclusion sociale et le rétablissement des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. En s’initiant aux bienfaits de l’art, ils découvrent de nouveaux moyens de s’exprimer.

Elle-même artiste professionnelle, elle a pu compter sur la générosité d’autres artistes qui ont offert des œuvres pour l’encan. C’est le cas d’Andrée-Anne Laberge, Alexandra B. Lambert, Angie Hurtubise, Caroline Dion, Chantale Simard (Nattaway), Dalou, Frédérick Boyé, Isabelle Couture, Julie Ricard, Linda Vachon, Mélanie Poirier, Sonia Goulet, Stéphanie Pépin, Véronique Pepin, Caroline Létourneau et Emmanuelle Lessard.