Après les chapeaux, Guylaine Walsh relance les cravates
Dix ans après avoir lancé ses Chapoéthiques, voilà que Guylaine Walsh revient à la charge. Cette fois, elle souhaite relancer les cravates qui, sous son aiguille, prennent un air plus coquin, moins traditionnel.
L’idée de revamper la cravate lui est venue, en 2009, alors qu’elle en avait remodelé une pour présenter ses chapeaux faits de cravates, lors du Défilé des designers québécois. «Ça m’est revenu en pensant aux hommes. Plusieurs voulaient des chapeaux alors j’ai eu envie de leur proposer mes nouvelles cravates», explique l’artiste.
Donc, depuis quelques jours, elle a délaissé le chapeau et s’amuse à créer des cravates plus «actuelles», toujours faites à partir de cravates récupérées, des «Tiethiques», pour rester dans la même veine. «L’idée est de donner une légèreté, une petite folie à la cravate. En plus on peut la porter nouée ou non», explique-t-elle.
Pour les créer, Guylaine en agence deux qu’elle coud à la main en ajoutant nœuds, zigzags et courbes. Le tout donne un résultat intéressant et surtout amusant. «J’aimerais que mes cravates soient portées au quotidien», souhaite-t-elle.
C’est ainsi qu’elle a eu l’idée d’en faire parvenir une à Jean-René Dufort, animateur télé qui n’hésite pas à exhiber l’accessoire sous toutes ses formes. Déjà, Guylaine est parvenue à créer plusieurs cravates, toutes cousues à la main qui lui permettent de laisser aller sa fibre artistique.
Si ses cravates ont l’attrait de la nouveauté, l’artiste n’en délaisse pas pour autant les chapeaux. Même après 10 ans, elle est toujours aussi inspirée par les Chapoéthiques et elle peut en faire deux ou trois par jour.
Malgré cela, elle a voulu faire une pause estivale, mais pas de création. Ce sont les cailloux qui ont été son médium artistique cet été. Elle en a laissé ici et là, au gré d’un périple sur la Côte-Nord, comme autant de cartes de visite. Même chez elle, les petites roches peintes ont trouvé leur place un peu partout dans les pots des plantes vertes ou comme simple décoration.
Des sorties
Ses nouvelles cravates pourront être vues dans quelques expositions au cours des prochaines semaines, notamment à Dudswell les 19 et 20 novembre. Guylaine aurait même pu aller à «One of a kind» à Toronto, en décembre où elle avait été acceptée. Mais pour participer à ce grand événement, elle souhaite avoir davantage de chapeaux que l’inventaire qu’elle possède actuellement. «Mon objectif serait d’y aller au printemps et j’ai fait une demande de financement à la SODEC». On peut suivre son processus créatif sur sa page Facebook. Une belle façon de voir l’évolution de son travail.