Andrée-Anne Laberge ajoute le papier à l’encaustique

Depuis 2004, l’artiste victoriavilloise Andrée-Anne Laberge concentre son travail artistique sur l’encaustique. Toutefois, elle vient de redécouvrir, avec grand plaisir, le papier et le dessin.

Elle présente le fruit de son travail à Sainte-Élizabeth-de-Warwick. Jeudi soir sur la nouvelle terrasse qui sera inaugurée à ce moment et par la suite (pour un mois complet) à l’étage de l’église adjacente à la fromagerie.

Bien sûr, pour cette exposition qu’elle intitule <@Ri>D’une mer à l’autre<@$p>, Andrée-Anne a choisi quelques encaustiques (sa marque de commerce), mais aussi des œuvres sur papier.

«J’avais déjà tâté d’autres médiums avant l’encaustique, mais lorsque quelqu’un m’a demandé de dessiner un tatouage, j’ai repris goût au dessin et au papier», confie-t-elle. Si l’encaustique est un médium exigeant qui oblige l’artiste à travailler à l’atelier avec des conditions d’aération, le papier et le dessin sont plus faciles à utiliser. «J’avais besoin de retourner au crayon et au papier», croit-elle.

Andrée-Anne a donc retrouvé le plaisir de dessiner chez elle, bien détendue. «L’encaustique est plus physique aussi», a-t-elle remarqué.

Elle revient aux arbres (avec joie précise-t-elle), avec sa nouvelle production papier, qu’on avait déjà vus sur encaustique. Et l’artiste est très heureuse de pouvoir montrer cela à Sainte-Elizabeth, où elle est si bien accueillie par le fromager Jean Morin. «Andrée-Anne, c’est un rayon de soleil», explique-t-il rapidement avant de retourner vaquer à ses nombreuses occupations.

Andrée-Anne a aussi découvert, pour ses dessins, l’encre en aquadispersion. Ce médium lui permet de retrouver la texture de l’encaustique et le côté surprise de mettre l’encre sur le papier et voir comment elle réagit. «Ça fait du bien de sortir de son médium habituel», apprécie-t-elle. Pour donner une idée de son laisser-aller avec le dessin, elle utilise même du café et du marc de café pour ajouter à ses créations sur papier. «C’est un autre monde», découvre-t-elle.

Cela ne veut pas dire qu’elle met l’encaustique de côté. Au contraire, elle continue avec ce médium auquel on associe désormais son nom. C’est pourquoi, pour cette exposition, elle a choisi les deux côtés de sa personnalité artistique actuelle.

Les gens remarqueront aussi qu’elle a plusieurs œuvres qui représentent la mer. Cela lui vient d’un séjour en Colombie, mais aussi à Provincetown, où elle est allée dernièrement. «Il y a toujours le mouvement de la nature dans mon travail», ajoute-t-elle en disant qu’elle n’avait pas fini d’expérimenter.

Elle présente aussi quelques volcans, dérivés de ses maisons en feu qui ont fait beaucoup jaser. «Chacun y voit quelque chose de différent. Moi, je n’impose rien», souligne l’artiste.

Ce sont donc ses deux mondes qu’elle présente lors de cette exposition à Sainte-Élizabeth (où elle avait exposé l’été dernier aussi). Outre cette exposition, Andrée-Anne Laberge sera à Montréal en arts le 30 juin, 1 et 2 juillet. Elle a aussi indiqué qu’on pouvait désormais voir son travail en galerie, plus précisément à «Ni vu ni cornu», à Sainte-Anne-de-Beaupré. «C’est une belle équipe avec des artistes que j’aime.»

Parmi ses autres projets, une murale qu’elle réalisera en Gaspésie lors du Festival de musique du bout du monde. Aussi, on lui a demandé d’en faire une autre dans le passage à côté de Châtelaine à Victoriaville. «J’ai également un autre projet de vidéoclip avec un ami auteur-compositeur et interprète fait à partir de mes dessins. Des possibilités nouvelles s’ouvrent avec le papier», croit-elle.