Des airs de femmes et d’Asie pour le 34e FIMAV

Pour le 34e Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV), l’organisation mise sur une programmation diversifiée mettant en vedette plusieurs projets de femmes et aux accents asiatiques.

C’est ce qu’a indiqué le directeur général et artistique du festival, Michel Levasseur. Ce dernier a expliqué qu’il y aura, pour l’événement qui se tiendra du 17 au 20 mai, plusieurs nouveaux musiciens et de nombreuses découvertes à faire. Bien qu’il tente toujours de trouver un certain équilibre entre la représentation féminine et masculine au FIMAV, cette année, la femme se fait plus présente, notamment dans huit concerts (sur une vingtaine) qui sont menés par des femmes.

Plusieurs musiciens proviennent aussi de pays asiatiques pour ce 34e festival. Que ce soit des Philippines, du Japon ou de la Thaïlande, ils proposeront de la musique de styles variés. Cela vient peut-être du fait que Michel Levasseur est allé au pays du soleil levant en septembre dernier, invité par le musicien Koichi Makigami qui a lui-même déjà participé au FIMAV.

Une collaboration tend à s’installer avec Makigami qui s’occupe du festival Jazz Art Sengawa (événement auquel Michel était convié). Ainsi, cette année, le FIMAV invite quelques musiciens qui ont participé au festival japonais et ce dernier pourrait faire de même avec des musiciens québécois.

«Et on sent un intérêt à découvrir ces nouveaux musiciens. La prévente du passeport du festival va très bien. On voit des gens de Houston, New York, de la Caroline du Nord, de Toronto, de Matane et Montréal qui ont acheté leur passeport», explique Michel Levasseur.

Un bel encouragement pour le festival qui semble encore avoir sa place alors que plusieurs événements ont dû déclarer forfait dans la province.

D’ailleurs, les artistes proviennent également de plusieurs coins du monde : la Grèce, le Japon bien entendu, l’Angleterre, les États-Unis, la Suède, le Danemark et la Norvège, la Russie, la Suisse et, il ne faut pas oublier, le Québec.

Plus de 50 musiciens à la soirée d’ouverture

Michel Levasseur a annoncé un gros défi technique pour la soirée d’ouverture puisque pour les trois concerts prévus, 52 musiciens monteront sur scène. Le tout commencera au Carré 150 dans la salle des Frères-Lemaire où on proposera un hommage à Walter Boudreau intitulé «De l’Infonie à la SMCQ». L’Infonie est ce groupe qui a marqué la musique d’avant-garde dans les années 70 et dont Walter Boudreau était le principal compositeur. «Walter Boudreau était venu au FIMAV en 1984 avec un quartet de saxophones», se souvient le directeur du festival.

Le concert débutera avec la pièce du début de la carrière de Boudreau et qui s’intitule «Paix», avec un ensemble de 12 musiciens. Suivra une œuvre plus récente (2013), «Solaris», interprétée par une quinzaine de musiciens de l’orchestre de la SMCQ (Société de musique contemporaine du Québec), dirigés par Walter Boudreau lui-même qui est encore chef de cet orchestre.

Les festivaliers se dirigeront ensuite vers le Colisée Desjardins où les deux autres spectacles seront présentés. Un premier mettant à l’honneur des musiciens de la côte ouest canadienne et de Taïwan. «Et pour la fin de soirée, une nouvelle génération de musiciens avec «David and the Mountain Ensemble» et une douzaine de personnes sur scène», annonce Michel Levasseur.

Pour revenir au Carré 150, outre la soirée d’ouverture, le FIMAV y présentera ses concerts de 15 h et 20 h du samedi et du dimanche (au cabaret Guy-Aubert). La portion cinéma revient pour une deuxième année et celle-ci aura lieu dans le petit auditorium du Cégep de Victoriaville. Il s’agit d’un retour en ces lieux pour le FIMAV qui y a longtemps tenu des concerts (dans la salle de groupement), mais n’y est plus depuis 2008. La programmation reste à dévoiler.

En plus du Carré 150, du Colisée Desjardins et du Cégep de Victoriaville, un événement spécial aura lieu à l’église Saint-Christophe-d’Arthabaska le vendredi soir. L’identité du projet présenté est aussi à venir.

Bien entendu, les installations sonores reviennent aussi (pour une neuvième fois). Elles prendront place sur le même parcours que l’an dernier, de la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot jusqu’à l’Atoll.

Côté finances, l’organisation y va avec prudence cette année, ayant accumulé un déficit d’événement de 10 000 $ l’an dernier. Le Festival a enregistré une hausse de 10% de la vente des billets (dont le prix a été réduit) avec 4000 entrées ainsi que 12 000 personnes qui ont découvert les installations sonores.

D’ici quelques semaines, tous les concerts ainsi que leur date de présentation seront dévoilés. Même chose pour les artistes choisis pour les installations sonores, le thème de la portion cinéma et l’événement-surprise de l’église…