Un vétérinaire peu empathique…

Je devais me rendre chez le vétérinaire pour faire euthanasier mon p’tit Schnauzer souffrant d’une maladie incurable… insuffisance cardiaque en phase terminale.

11 ans de grand bonheur et de compassion avec ma fidèle amie Rosie. Elle partageait mes bons et mes mauvais moments et je lui rendais tout l’amour qu’elle méritait…un amour inconditionnel réciproque. Lorsque je pris la dure décision de la faire euthanasier pour limiter sa douleur, j’ai pensé qu’il serait mieux pour elle de vivre ses derniers moments dans une clinique vétérinaire où elle n’était jamais allée….là où elle n’aurait pas le stresse et l’angoisse que lui procurait maintenant la clinique souvent fréquentée les dernières semaines à cause de sa maladie…

Erreur…!!

Lors de notre arrivée au rendez-vous fixé à 18 h… il nous a vite semblé être les derniers avant le weekend ….

L’accueil court et froid à la réception nous donne des frissons dans le dos…

La réceptionniste nous demande de pesé le chien en disant « C’est avec son poids qu’on va savoir combien ça coûte pour l’euthanasie…si vous pouvez payer tout de suite » ouf!! …ensuite elle nous invite à passer dans le local d’à côté. Immédiatement, le vétérinaire se pointe mais voyant notre tristesse mon conjoint et moi, il se retire pour quelques minutes.

J’attendais anxieusement son retour…

Me voici donc avec ma p’tite Rosie tremblotant au creux de mes bras et moi la caressant… ses regards inquiets ne faisaient qu’amplifier ma douleur. C’était ma dernière chance de lui montrer tout mon amour…notre dernier face à face…

C’est alors que le vétérinaire se pointe à nouveau….il avait toute ma confiance…la confiance naturelle qu’on accorde à un professionnel de la santé animale…celui spécialisé dans l’aide à mourir dans la dignité…

Mais c’est sans aucune compassion qu’il me dit de la mettre sur le comptoir et qu’il allait lui donner un calmant avant de l’euthanasier.

Ma petite Rosie, insécure, ne comprenant rien de ce qui l’attendait se débattait de toutes ses forces. Nous devions la retenir à 3 afin que le vétérinaire puisse lui administrer son calmant…c’était déchirant…

Sans un moindre mot le vétérinaire lui administra le calmant et voyant que le chien se débattait toujours un peu trop à son goût, lui administra subito presto une seconde infiltration qui elle s’avéra mortelle en quelques secondes…

Et toujours sans un mot….Il quitta aussitôt la pièce…

C’est alors que tenant le chien sans vie dans mes bras je n’arrivais pas à m’expliquer ce qui venait de se passer…mes jambes étaient molles…mon chien était mort…et je n’avais pas eu un seul instant pour partager un dernier moment de calme et de tendresse avec lui…

Mais à quoi donc avait servi le calmant?? Je ne me serais jamais attendu à une aide à mourir aussi rapide….évidemment j’aurais souhaité un peu plus de soutien et d’empathie d’un dit professionnel…

Et oui, certain diront ce n’était qu’un chien…mais à mes yeux Rosie était plus qu’un animal…c’était mon amie, ma confidente…une source d’amour inestimable…

Je dois donc aujourd’hui non seulement composer avec la perte de ma p’tite Rosie mais encore pire avec les images traumatisantes que m’ont laissé mon passage à votre clinique…

Vous m’avez privez de cette seule chance de voir partir mon chien avec sérénité…

 

Sans aucun doute… je ne retournerai plus jamais à votre clinique…

Gina Alain