Réflexion sur l’argent et les valeurs humaines
Autrefois, les gens ne vivaient pas dans la richesse, mais ils étaient beaucoup plus heureux. Le monde s’entraidait sans rien demander en retour. Les gens appréciaient la vie et se contentaient de peu. Une toute petite attention pouvait leur faire plaisir.
Aujourd’hui, malheureusement, l’argent prend toute la place. Les valeurs humaines sont délaissées de plus en plus, et l’individualisme et le matérialisme l’emportent. Où sont passées les valeurs d’autrefois?
Il y a plusieurs années, de grandes compagnies voyaient le jour dans l’intention de donner de l’emploi aux citoyens en garantissant une sécurité d’emploi.
Maintenant, cette sécurité est pratiquement inexistante. À cette époque, on pouvait facilement dire qu’on allait travailler au même endroit jusqu’à notre retraite.
De nos jours, c’est tellement différent, les usines autant que les magasins ferment leurs portes, laissant derrière eux des milliers de sans-emploi en plus de s’enrichir sur leur dos.
L’argent amène les gens à être plus avares et égoïstes. Présentement, la gratuité est disparue à tous les niveaux. Le moindre service est chargé et augmente tous les ans pour faire le plus de profits possible.
Cette façon de faire provoque la malhonnêteté, la haine, l’anxiété, la peur, les dépressions, l’insomnie et les guerres. Les gens ne croient plus en la justice. À la limite, ils préfèrent s’autodétruire par le suicide ou par des meurtres crapuleux. C’est encore nous qui en payons le prix.
Certaines personnes sont prêtes à tout pour de l’argent, même à tuer, et ce, sans remords. D’autres se jettent dans l’alcool, les drogues, le jeu et la prostitution. Et comment oublier tous les conflits familiaux que cela engendre (divorce, séparation, succession, coupures budgétaires, etc.). C’est le contrôle et le pouvoir de l’argent qui l’emportent sur les valeurs. Alors, jusqu’à quel point en sommes-nous les esclaves? Je veux ici que les gens comprennent que oui, l’argent est nécessaire, mais sur quel chemin cela va nous mener?
Aujourd’hui, je travaille pour retrouver les valeurs humaines, malgré mon emploi comme conductrice à Rouli-bus.
Je me suis présentée au conseil d’administration de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD), un organisme sans but lucratif.
L’AFPAD a pour mission principale de briser l’isolement vécu par les familles de victimes afin de développer des liens de solidarité et de bâtir des ponts vers les ressources nécessaires dans le but d’avoir accès à l’information et aux outils pour reconstruire leur vie.
J’en profite pour souligner le beau travail des professionnels, les avocats, les psychologues et le personnel des palais de justice, sans oublier le travail des enquêteurs et des policiers, toujours prêts à intervenir dans les cas les plus dramatiques avec la pression que cela comporte. Ils ont souvent à faire face à des situations dangereuses pour leur vie.
Je tiens personnellement à remercier un policier de Victoriaville pour sa belle intervention avec mon fils qui avait presque 18 ans à ce moment-là. Il a pris le temps nécessaire pour l’aider. Ça a été pour lui un beau cheminement pour sa vie actuelle.
Réjeanne Boilard, Victoriaville
Membre du conseil d’administration de l’AFPAD