L’embouteillage à Victoriaville, une problématique écologique
Les embouteillages devenant de plus en plus fréquents à Victoriaville, il est temps de réfléchir à des solutions qui pourraient régler le problème au plus vite. L’embouteillage est un fléau urbain, source d’une pollution environnementale et auditive assez dommageable.
Il ne s’agit pas que d’un problème de confort mineur comme nous pouvons le constater. Le problème de l’embouteillage est évident : il y a trop d’automobiles. Mais comme le dit si bien Camus, «[c]e sont les hommes qui compliquent les choses». C’est ainsi qu’on cherchera, en vain, la cause des embouteillages à peu près n’importe où sauf dans la surabondance de véhicules. L’un dira que c’est à cause des limites de vitesse dysfonctionnelles, l’autre mettra la faute sur la signalisation ou l’étroitesse des rues. On ira même jusqu’à mettre la faute sur les cyclistes ou le manque de courtoisie…
Le problème est pourtant simple : il y a trop d’automobiles. Ce sont les automobiles qui saturent la route, pas le manque de politesse, les cyclistes, la rue elle-même, la signalisation ou la limite de vitesse. La solution simple et rationnelle devrait donc être de réduire le nombre d’automobiles sur nos routes.
La meilleure façon de procéder serait, selon nous, de favoriser les déplacements actifs. Nous ne voulons pas dire qu’il suffit de faire de belles grandes affiches ou des annonces afin de sensibiliser les citoyens et les citoyennes contrairement à ce que certaines administrations municipales pourraient croire.
Il faut agir concrètement et, pour ce faire, comprendre les détails qui forment le problème qui est posé face à nous. Une brève recherche sur les causes de l’impopularité des déplacements actifs nous apprend que le partage de la route entre les automobilistes et les autres usagers de la route est un rapport conflictuel. En effet, les automobilistes sont rois ou plutôt tyrans. Depuis le début de l’été, nombreuses ont été les victimes de ce conflit, on compte même des morts, ce qui démontre la gravité de la situation.
Pourtant, ce conflit pourrait être réglé si on mettait fin au règne automobile sur nos routes. Actuellement, une lourde législature encadre les déplacements cyclistes et, pourtant, très peu d’infrastructures sont bâties pour les aider à se déplacer d’une façon sécuritaire. Cela place les cyclistes devant un choix : agir conformément à la loi ou se déplacer de façon sécuritaire. C’est pourquoi plusieurs cyclistes utilisent, dans leurs déplacements quotidiens, des manœuvres illégales.
Mis à part cet important conflit, d’autres causes existent à l’inconfort des cyclistes et des piétons. Les bris et les vols de vélos en sont deux qui pourraient être facilement réglés si la gestion des supports et des abris à vélo était faite d’une façon mieux organisée. Quant à l’inconfort face à la pluie et aux autres intempéries, il s’agit de la cause sur laquelle nous avons le moins de contrôle.
Toutefois, avec un peu de bonne volonté, on pourrait minimiser l’impact des problèmes que nous avons énumérés. On pourrait, par exemple, implanter des abris à vélo imperméables et certaines infrastructures qui protégeraient les piétons de la pluie ou des éclaboussures que provoquent les automobilistes mal intentionnés.
En ce qui concerne le conflit entre les usagers de la route, il nous apparaît logique de prendre le parti des cyclistes et des piétons, principales victimes du conflit quotidien. Cependant, il ne faudrait pas penser que la solution passe par la création de nouvelles lois. En fait, comme nous l’avons vu, les lois ont généralement pénalisé les cyclistes «pour leur sécurité», ce qui a conduit à encore moins de sécurité sur les routes.
En fait, il faut désormais réfléchir sur des infrastructures concrètes qui permettraient de sécuriser les adeptes du transport actif. Il serait impossible ou presque de faire une liste exhaustive de toutes les possibilités puisque celles-ci doivent répondre à des contextes uniques. Il est grand temps de redécouvrir notre puissante créativité afin d’augmenter la sécurité de nos cyclistes, de nos piétons et de nos piétonnes et, du coup, d’en finir avec les problèmes d’embouteillages. C’est un pas vers une société plus responsable envers l’écosystème, un petit pas diront certains et certaines, mais un pas quand même.
William Fortier
Victoriaville