Un souper pour le financement, mais pour promouvoir aussi le Restaurant populaire
VICTORIAVILLE. Il ne reste que quelques billets à peine pour participer, lundi (29 septembre), au 31e souper des bienfaiteurs du Restaurant populaire de Victoriaville, un souper de financement qu’organisent les responsables depuis les débuts en 1983.
Il en coûte 50 $ pour prendre part à ce souper préparé par des bénévoles. «J’ai encore six billets pour les intéressés», a indiqué, lundi matin, Katherine McCrae, coordonnatrice du Restaurant populaire depuis avril dernier. Les intéressés doivent faire vite en la contactant au 819 758-4615.
Les participants sont conviés pour 17 h. L’accueil se fera au local 125 de la Place communautaire Rita-St-Pierre.
Le souper permettra de recueillir environ 3500 $, montant qui servira à l’achat de nourriture pour la préparation des repas servis durant l’année.
«Ce souper a également pour but de faire connaître l’organisme, de présenter ce qui se fait ici, de montrer nos nouveautés», a souligné la coordonnatrice.
Le restaurant a doté sa cuisine de nouvelles armoires. Des changements ont aussi été apportés aux îlots de lavage. De nouvelles tables arriveront cette semaine, par ailleurs.
Le Restaurant populaire inaugurera officiellement la salle Denis-Hamel, nom donné au local du restaurant. «Denis Hamel a été le maître d’œuvre du Restaurant populaire pendant 30 ans», a précisé François Michel, un autre artisan de la première heure de l’organisme.
D’importantes contributions
Le Restaurant populaire de Victoriaville compte sur le précieux engagement des bénévoles, sur un partenariat avec la Sécurité alimentaire, sur la générosité des gens et des dons de certains traiteurs.
La Ville de Victoriaville apporte aussi son soutien en acquittant, depuis l’an dernier, la facture du loyer, ce qui représente une somme de 12 000 $ par année.
De plus, cette année, la Conférence régionale des élus (CRÉ) du Centre-du-Québec a consenti une aide de 82 000 $. «Cette contribution permet de structurer légalement l’organisme qui, depuis mai 2004, est officiellement enregistré. Cela aidera à la recherche de subvention et de développer différents projets avec les jeunes», a expliqué Katherine McCrae.
Le Groupe Solidarité jeunesse voit à la gestion financière du Restaurant populaire depuis l’an dernier. «Les jeunes, une fois par mois, viennent aider au service. C’est autant plaisant pour les jeunes que pour les bénéficiaires. Et pour le souper des bienfaiteurs, ils seront une dizaine de jeunes à donner un coup de main pour servir les repas», a confié Rock Tourigny de Solidarité jeunesse.
«Cette implication des jeunes apporte la bouffée d’air frais dont nous avions besoin», a fait valoir François Michel.
Des milliers de repas
Les besoins se font sentir au Restaurant populaire qui enregistre une augmentation de sa clientèle.
«L’an dernier, nous avons servi 12 953 repas. Et cette année, à ce jour, 9000 repas ont été distribués. On constate ainsi une hausse», a observé la coordonnatrice.
Le Restaurant populaire a une capacité de près de 70 places. Chaque jour, de 50 à 60 personnes s’y présentent pour manger un repas. «Vers les fins de mois, on reçoit de 65 à 70 personnes, certaines d’entre elles mangent même dans le corridor», a confié Katherine McCrae.
«Et la fin de mois commence même le 10», a ajouté François Michel tout en faisant remarquer que la clientèle avait beaucoup évolué.
Il y a 30 ans, le Restaurant populaire visait une clientèle de 18 à 35 ans. «Aujourd’hui, nous avons une clientèle fort variée, de plus en plus jeune, de 2 ans à 70 ans. Nous accueillons des jeunes familles, des mères monparentales, des gens éprouvant des problèmes de santé mentale, de toxicomanie», a précisé la coordonnatrice.
«Les problèmes de santé mentale ont même doublé depuis cinq ans», a renchéri François Michel.
La clientèle du Restaurant populaire y trouve beaucoup plus qu’un repas. Les clients ont droit à une oreille attentive. «Les gens viennent pour manger, mais aussi pour briser l’isolement, a noté Katherine McCrae. Pour nous, l’accueil des gens est important. On assure d’avoir toujours un bénévole dans la salle pour écouter les personnes, pour échanger avec elles.»