Ville de Plessisville : un 5e budget consécutif sans hausse de taxes

Pour une cinquième année consécutive, il n’y aura pas de hausse de taxes pour les contribuables de la Ville de Plessisville. Le conseil municipal a également réussi à contenir son budget en deçà du coût de la vie tout en prévoyant investir quelque 10,4 millions $ dans les infrastructures au cours de l’année 2018.

Le budget 2018 prévoit des revenus et dépenses de 11,1 millions $, représentant une hausse de 1,73% par rapport à l’an dernier. Le dynamisme économique et un contrôle serré des dépenses permettront à la Ville d’offrir un allègement fiscal aux contribuables plessisvillois pour l’année 2018.

«Voilà la recette gagnante de mon administration : une administration serrée des dépenses courantes, des investissements majeurs dans la qualité de vie de nos citoyens pour les prochaines années et une gestion des actifs efficace, planifiée et durable. Ce budget se veut le reflet de nos ambitions collectives et respecte notre capacité de payer. C’est une belle victoire», s’est exclamé le maire Mario Fortin.

Pour neutraliser les impacts du nouveau rôle d’évaluation qui prévoit une hausse de 1,9% pour les résidences unifamiliales, 4,8% pour les commerces et 6,8% pour les industries, la Ville a pris la décision d’abaisser les différents taux de taxes qui passent de 1,13 $ à 1,12 $ du 100 $ d’évaluation pour le résidentiel et de 1,98 $ à 1,85 $ pour le commercial et l’industriel ce qui fera en sorte qu’elle percevra sensiblement les mêmes revenus que l’an dernier, soit quelque 223 900 $ de plus.

La Ville est également très fière d’avoir un des plus bas taux de taxes au niveau agricole qui passe de 1,13 $ à 0,77 $. «Nous mettons également fin au droit supplétif, promesse que j’avais faite en campagne électorale», a mentionné M. Fortin.

Sur le compte de taxes, cela se reflétera par une diminution pour la moitié des contribuables alors que l’autre moitié subira une légère augmentation et certains autres entre 100 et 200 $.

Immobilisation

Le maire souligne également que cette année, plus que jamais, la Ville vise la continuité, tant en ce qui concerne sa vision stratégique que dans l’ajout ou l’amélioration de ses services. «De nombreux projets seront réalisés à même le budget d’opération. Par exemple, la construction d’une terrasse au dek hockey et la rénovation de différentes toitures de bâtiments municipaux. Plus de 400 000 $ seront injectés pour réaliser de petits projets. À noter que toutes les actions seront faites en lien avec la nouvelle politique de gestions des actifs qui sera adoptée en janvier 2018.»

À plus long terme par les investissements prévus au programme triennal d’immobilisation, la Ville poursuivra le développement de ses projets urbains, implantera de nouvelles infrastructures et consacrera les efforts nécessaires afin d’assurer la saine gestion de ses ressources. «La mise à niveau de l’usine de filtration, la réfection de la rue Saint-Calixte de Fournier à Saint-Laurent, l’agrandissement du parc industriel de même que le prolongement de la rue Dupont sont d’autres éléments qui s’ajoutent à la liste de nos priorités et qui s’inscrivent dans notre plan stratégique 2015-2025», a affirmé M. Fortin.

Le programme triennal d’immobilisation prévoit d’ailleurs des investissements de 25,1 millions $ pour les trois prochaines années, dont 10,4 millions $ en 2018, 9,5 millions $ en 2019 et 5,2 millions $ en 2020. Pour cette année, la Ville entend réaliser 26 projets pour un montant total d’investissement de 10,4 millions $. De ces 26 projets, 20 seront payés via des fonds déjà affectés ou par des subventions.

Plan de remplacement pour la flotte de véhicules

En concordance avec la volonté des élus de bâtir sur ses actifs et planifier à long terme, un plan pour le remplacement de la flotte de véhicules municipaux a été mis sur pied dans l’exercice budgétaire 2018. Ainsi, des investissements majeurs seront faits au cours des 20 prochaines années pour remplacer les véhicules de la Ville, sans toutefois influencer le compte de taxes des contribuables.

De plus, la Ville possède également deux fonds d’investissement pour les générations futures. Chaque année, depuis cinq ans, la Ville injecte environ la somme de 140 000 $ dans son fonds vert dédié à tous les projets d’environnement et 125 000 $ dans son fonds de gestion des boues afin que dans dix ans, la population n’ait à supporter le coût de nettoyage des bassins de son usine d’épuration des eaux usées. «Nous nous préoccupons ainsi de l’équité intergénérationnelle afin de ne pas pénaliser les générations futures pour des services que l’on utilise aujourd’hui», a ajouté le maire.

Une dette contrôlée et partagée

Concernant la dette de la municipalité, il est bon de savoir que cette dernière est partagée avec le gouvernement du Québec et la Paroisse. La dette de la Ville totalise 14 millions $, mais elle est répartie comme suit : Ville de Plessisville : 11 080 825 $; Paroisse de Plessisville : 1 947 253 $; Gouvernement du Québec : 1 329 854 $.

«En terminant, nous pouvons être fiers de démontrer toute la vitalité économique de Plessisville. Les réalisations effectuées dans notre plan stratégique et la gestion rigoureuse de notre équipe de travail prouvent que Plessisville remplit, encore une fois, son rôle de ville centre de la MRC de L’Érable», de conclure Mario Fortin.

Quelques chiffres

Notons qu’avec le dépôt du nouveau rôle d’évaluation, la valeur imposable de la Ville de Plessisville a fait un bond de 24,2 millions $ pour se chiffrer à 458 708 900 $.

Les dépenses de type «incompressible» s’élèvent par ailleurs à 8,9 millions $ sur le budget total.

La masse salariale des employés est en hausse de 143 000 $ pour l’année 2018 alors que la quote-part à la MRC de L’Érable connaît une augmentation de 11 100 $.

Sur les 10,4 millions $ d’investissements prévus en 2018, plus de 5,5 millions $ seront consacrés à des travaux routiers.