Victoriaville : d’agriculture urbaine… à l’ocre ferreuse

La Ville de Victoriaville veut se doter d’un «plan d’agriculture urbaine».

Elle a acheminé une demande de subvention du ministère de l’Agriculture, souhaitant obtenir 25 000 $ du Programme d’appui au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en région.

Cet argent servirait à recourir à l’expertise du Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) du cégep de Victoriaville.

Le CISA aurait à établir un diagnostic, voir comment la Ville pourrait stimuler l’agriculture urbaine. Victoriaville vise à ce que les activités génèrent des retombées économiques et sociales, évoquant même l’autosuffisance alimentaire.

Quelques contrats

C’est à Construction Pépin, Fortin que la Ville a octroyé la première phase des travaux de mise à niveau de l’usine d’épuration des eaux usées Achille-Gagnon. L’entreprise de Saint-Christophe-d’Arthabaska a soumis la plus basse des trois soumissions, au prix de 4 599 423 $.

Les travaux à l’usine du boulevard Jutras se dérouleront en trois étapes, l’échéance étant prévue en 2019.

La fourchette des prix a été beaucoup plus large du côté des offres pour les travaux de réaménagement du parc Lambert, situé de l’autre côté du boulevard Jutras, face au parc des Abénaquis.

Sept soumissionnaires ont proposé des factures oscillant entre 514 382 $ et 152 094 $, le prix que paiera Victoriaville à l’entreprise victoriavilloise Terco Plus.

La Ville a donné un premier tour de manivelle à un chantier qui promet d’être dérangeant en 2018, celui de 1,2 M $ que mèneront autour du pont de l’Académie la Ville et Transports Québec. Il s’agira de la réfection d’aqueduc et d’égouts sur la rue de l’Académie entre Jutras Ouest et rue du Parc.

Fait inusité, la Ville a octroyé au deuxième plus bas soumissionnaire de l’an dernier, le mandat de déneiger le stationnement du poste de pompiers et la piste cyclable du centre-ville pour les deux dernières années d’un contrat de trois ans. Ce n’est pas que l’entreprise choisie ne faisait pas bien le travail, a précisé le maire André Bellavance, mais elle ne pouvait, dans les temps requis, déneiger toutes les pistes et cours des édifices municipaux.

Vice caché?

Est-ce que la Ville de Victoriaville détient une quelconque responsabilité pour ces maisons construites sur un terrain où l’ocre ferreuse gruge les drains français?

Le citoyen Ghislain Tremblay, résidant dans le Domaine Colonial, considère qu’il est assis «sur une mine de fer». Il estime que la Ville, connaissant l’existence de cette activité bactérienne souterraine, ne devrait pas délivrer de permis de construction à cet endroit. À la période de questions, il a dit que s’il avait su, il n’aurait jamais acheté cette propriété, estimant qu’il s’agissait d’un «vice caché».

Admettant qu’il n’était pas un spécialiste en la matière, le maire Bellavance lui a répondu que s’il s’estime lésé par l’entrepreneur, il avait la possibilité d’intenter un recours.

L’ocre ferreuse est un problème généralisé au Québec, a indiqué, en entrevue, Martin Lessard, directeur général de la Ville. Sa présence ne constitue pas un critère pour la délivrance de permis de construction. S’il y a contentieux, il ne relève pas de la Ville.

Un service essentiel

Enfin, le maire Bellavance a dit de la télédiffusion des séances du conseil municipal par la Télévision communautaire des Bois-Francs constituait un «service essentiel». Il en coûtera 12 475 $ annuellement pour produire, diffuser et capter pour les personnes malentendantes les séances du conseil.