Vers le bannissement du plastique à Warwick

La Ville de Warwick réunira, à la fin de janvier, différents intervenants en vue d’une règlementation sur le bannissement du plastique à usager unique.

Cette soirée prochaine, sur invitation seulement, prendra la forme d’atelier. «Ce n’est pas ouvert à tous, a précisé le maire Diego Scalzo. Nous allons inviter des citoyens, des représentants d’organismes, d’associations, comme l’AFEAS ou la Maison des jeunes, de même que des entrepreneurs et des commerçants.»

La Ville veut ainsi obtenir leur point de vue sur ce qu’il est possible de faire. «Nous voulons voir avec eux quel plastique à usage unique on veut bannir dans notre municipalité. Nous allons faire cela ensemble. Plusieurs régions, municipalités et MRC emboîtent le pas en ce sens. Je pense qu’à Warwick, on est capable de faire un effort et d’identifier aussi des alternatives», a fait valoir le premier magistrat.

La Ville, rappelons-le a adopté en mai 2019 une résolution en vue d’élaborer une réglementation, d’ici la fin de 2020, visant la réduction de l’utilisation des contenants de plastique et de styromousse à usage unique.

Un citoyen et l’environnement

Un résident de Warwick, Michel Croteau, a interpellé le conseil municipal, lundi soir, au sujet de sa politique environnementale adoptée il y a un peu plus d’un an.

«Avez-vous réalisé des actions?», a-t-il questionné. «Certainement, a répondu le maire Scalzo. Une douzaine d’initiatives ont été réalisées. D’ailleurs, la soirée, que nous tiendrons à la fin de janvier, permettra, au départ, de présenter un bilan des réalisations.»

Un bilan dont les citoyens pourront éventuellement prendre connaissance sur le site Web de la Ville. «C’est vrai qu’on aurait pu en faire davantage, mais la politique est en place depuis seulement un an», a fait remarquer le maire.

Par ailleurs, le citoyen a dénoncé, a-t-il dit, un Warwickois qui a fait abattre, sans permis, un érable centenaire. «Ce sont des arbres que nous devons protéger, a-t-il souligné. J’en ai plusieurs chez moi, je leur fais attention, je les protège».

Michel Croteau, un citoyen qui a l’environnement à cœur. (Photo www.lanouvelle.net)

Michel Croteau a invité la Ville à bien informer les élagueurs de la région sur l’obligation de détenir un permis pour couper un arbre. «Une excellente idée», a reconnu Diego Scalzo.

Et plus encore, le citoyen a profité de la période de questions et de commentaires pour écorcher, au passage, le projet de biométhanisation annoncé en grandes pompes avant les Fêtes. «Les élus, les députés et ministres ont glorifié le projet. Pourtant, ça fait des années que des agriculteurs brûlent du gaz et ne font rien pour l’environnement. Je parle d’agriculteurs conventionnels, parce qu’il y en a qui ont entrepris la transition et qui font de belles choses», a soutenu Michel Croteau, tout en précisant qu’au Québec, les agriculteurs sont responsables de 10% des gaz à effet de serre. «Et ils ne paient pas de taxe carbone, a-t-il déploré. Au moins, s’ils se forçaient  à améliorer leurs méthodes de culture et à penser à long terme pour protéger leur sol.»

Le maire de Warwick a répliqué en affichant sa fierté pour ce projet de biométhanisation. «Oui, c’est payant pour eux et c’est bon pour l’environnement. Il faut tendre vers moins de gaz, moins de pétrole. On ne peut enlever le pétrole demain matin», a-t-il soutenu.

Chiens et piste cyclable

Michel Croteau est revenu aussi sur sa demande adressée en août dernier, une requête visant l’amélioration, sur le Parc linéaire des Bois-Francs, de la signalisation concernant l’interdiction des chiens.

«Ça fait des années que je demande au Parc linéaire d’améliorer la signalisation. Il n’y a que des pictogrammes mal placés, selon moi, et auxquels les gens ne portent aucune attention. Ce qu’il faut, ce sont des écriteaux pour informer de l’interdiction des chiens», a-t-il affirmé.

En octobre, le Warwickois dit avoir croisé sur la piste un jeune avec un pitbull tout à fait libre. «Le pitbull est interdit depuis longtemps à Warwick, tout comme d’autres races de chiens», a rappelé le maire Diego Scalzo, précisant du même souffle que les propriétaires de chiens devaient posséder une licence.

Évidemment, les autorités municipales, a-t-il expliqué, ne procèdent pas à des vérifications dans les chaumières. «Nous fonctionnons par plainte, quand les gens nous font des signalements.»

Le conseiller municipal Étienne Bergeron a renchéri en invitant les citoyens à contacter la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA). «Si vous voyez quelque chose, appelez la SPAA qui enverra quelqu’un. Et tout est traité de manière confidentielle. Les citoyens sont les meilleurs yeux et les meilleures oreilles sur notre territoire», a-t-il confié.

À la question de savoir si la Ville comptait sensibiliser les intervenants du Parc linéaire pour un affichage plus adéquat, le maire Scalzo a indiqué qu’il allait regarder où en est rendu le dossier.