Le vélo s’impose comme produit d’appel touristique

Vient de tout juste de naître la Véloroute des Appalaches sur laquelle le volet tourisme de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région mise pour devenir un attrait, un «produit d’appel fort», comme l’a indiqué le coordonnateur Steeve Gagné.

Cette Véloroute des Appalaches offre douze circuits totalisant 835 kilomètres à travers à peu près toutes les municipalités de la MRC d’Arthabaska et une petite incursion du côté de L’Érable.

Les familles comme les athlètes pourront choisir leur circuit parmi les parcours proposés. Le guide se présente en français et en anglais, sur papier (qu’on peut aussi télécharger) et aussi accessible par des applications mobiles. Chacun des tracés identifie son niveau de difficulté.

Les seules photos de Matt Charland et de Guy Samson illustrent la beauté des paysages.

Steeve Gagné a expliqué que l’offre cycliste avait toujours fait partie des propositions touristiques. Mais c’est la fameuse Classique des Appalaches et les commentaires des participants qui l’osent depuis 2015, particulièrement de professionnels suisses, qui ont incité la Corpo à miser davantage sur cet attrait «naturel».

«On a une région avec des vues, dit M. Gagné. Notre lac Saint-Jean, c’est notre plaine», a-t-il souligné, parlant de la Véloroute des bleuets qu’il connaît très bien.

Pour créer ce produit vélo, la Corpo s’est entourée de spécialistes dans le domaine, des gens travaillant dans des boutiques, des clubs cyclosportifs, des établissements d’hébergement. L’un des fondateurs de la Classique des Appalaches, Alexis Pinard, a également mis l’épaule à la roue. Les gens de Provélo de Warwick, qui proposaient déjà ce genre de circuits, ont également participé à la confection de la Véloroute des Appalaches.

Les douze circuits ont été élaborés en tenant compte de plusieurs aspects, la sécurité, les attraits à voir, les commodités. Steeve Gagné espère justement que la «culture vélo» puisse s’implanter et faire naître des installations, des haltes pour les cyclistes de passage.

Il croit que le nouveau produit vélo pourrait, un jour, générer des retombées de plusieurs millions $, signalant qu’en 2016, c’est 11 millions $ que la Véloroute des bleuets avait permis d’injecter dans l’économie régionale.

Dès la prochaine saison de vélo, les cyclistes devraient reconnaître la signalisation de la Véloroute des Appalaches. Elle sera temporaire puisque ses circuits empruntent des routes municipales et du ministère des Transports.

Déjà, d’autres circuits se dessinent pour les amateurs de vélo de montagne, pour le fat bike et le gravel bike.

Le préfet de la MRC d’Arthabaska, Alain St-Pierre et le maire de Victoriaville, André Bellavance ont salué cette initiative en en parlant comme d’un «pas» en avant. M. St-Pierre a dit qu’elle permettait de sortir des sentiers battus, la MRC offrant 22 paysages différents. «On vient d’entrer dans les ligues majeures!», a, pour sa part, souligné M. Bellavance, rappelant que sur le seul territoire de Victoriaville, s’offraient 60 kilomètres à pédaler.