Une soirée… Jean Roy

De cette séance d’information publique que souhaitait le candidat à la mairie de Victoriaville, Jean Roy, on pourra la qualifier de «soirée Jean Roy». Sa grande pancarte électorale placée devant le Cégep et sur un côté de la scène en étaient des signes avant-coureurs.

Devant une vingtaine de personnes dispersées dans le grand auditorium du Cégep, la séance a commencé avec une vingtaine de minutes de retard.

Sur la scène étaient disposées 21 chaises, ce nombre correspondant à celui des candidats et candidates en lice à l’élection municipale de Victoriaville. On pouvait lire leur nom sur des affichettes collées aux tables.

Quatre chaises étaient occupées, celles du fidèle ami de Jean Roy, François Hébert, candidat dans le district numéro 7 (dont les affiches étaient également présentes dehors et à l’intérieur).

Ont aussi participé à l’activité le jeune candidat Simon Roux du district numéro 2 et Luc Richard, candidat dans le district numéro 3 voulant montrer qu’il serait toujours «présent» là où la Ville le déléguerait s’il était élu le 5 novembre.

Le «plan» de Jean Roy consistait à donner la parole à chacun des candidats et candidates présents, trois minutes par personne pour présenter sa vision et son programme électoral. Simon Roux, Luc Richard et François Hébert s’en sont à peu près tenus à la consigne initiale.

Comme le nombre de candidats n’était pas aussi important qu’espéré, le présentateur leur a offert de prendre le temps voulu… ce qu’a fait Jean Roy.

Pendant plus d’une trentaine de minutes, il a tenu le micro pour parler de lui, de ce qu’il vit, observe, perçoit, pense.

Il s’est d’abord exprimé sur son maigre auditoire. «Je ne dirais pas que je suis déçu, mais ça me dit qu’il y a énormément de travail à faire.»

Et il s’est lancé dans un long exposé. Il a entre autres dit que la société d’aujourd’hui était communiste, contrôlée par les capitalistes, qu’il était plus riche aujourd’hui prestataire d’aide sociale qu’au temps où il gagnait un salaire annuel de 180 000 $, qu’il était un mouton noir qui sent bon en opposition au mouton blanc qui s’est roulé dans la m…

Il a parlé de sa mère souffrant d’Alzheimer dont il conteste les soins, déplorant qu’on trouve de l’argent pour construire un Carré 150 à «33 millions», mais pas pour soigner les âgés. Il a évoqué tous ses démêlés avec la justice. «La Ville m’a envoyé en prison et m’a confisqué mon cheval et mon chien.»

Il rêve que Victoriaville devienne un «centre équestre et canin équilibre» ce qui en ferait une destination touristique si payante qu’elle n’aurait plus besoin de subventions.

Son discours a fait fuir des citoyens. En sortant, ils ont confié au www.lanouvelle.net leur déception qu’il ait été si peu question d’affaires municipales et électorales.