Une séance du conseil municipal virtuelle à Warwick
«Ce soir, une séance exceptionnelle dans des conditions exceptionnelles», a dit, en guise d’ouverture de la séance mensuelle d’avril, le maire de Warwick, Diego Scalzo.
En effet, lundi soir, l’hôtel de ville était désert, contrairement à la séance du mois de mars tenue à huis clos. Les élus warwickois ont plutôt pris part à une séance virtuelle, chacun chez soi. «On a préféré ne pas la tenir à l’hôtel de ville pour respecter l’esprit des mesures gouvernementales, a expliqué le maire Scalzo. Quand l’hôtel de ville a été fermé il y a environ deux semaines, on a interdit au public d’y avoir accès. En cas de force majeure, les élus s’y rendront, mais on essaie de limiter les déplacements le plus possible à l’hôtel de ville pour protéger le personnel. Voilà pourquoi ce soir, nous sommes tous à la maison.»
Le premier magistrat a dédié le moment de recueillement, en début de séance, aux nombreux décès de cette tragédie.
Soutien
Les élus warwickois, considérant que le Québec a été «mis en pause», a souhaité la mise en place de conditions pour «faciliter la vie et enlever un peu de pression sur nos citoyens», a souligné le maire.
Le conseil municipal a convenu de repousser les dates d’échéance pour le paiement des taxes municipales aux mois de juillet, septembre et novembre.
Les contribuables disposent ainsi de deux mois additionnels pour chacun des versements.
La Ville de Warwick, par ailleurs, répond positivement à la demande d’aide financière du Centre d’entraide Contact en lui accordant une contribution de 2000 $. «Le centre, avec le Québec en pause, perd aussi une partie de ses revenus tout en s’attend à recevoir davantage de demandes de dépannage alimentaire. On a donc décidé, en séance de travail, d’octroyer un chèque de 2000 $ pour l’instant», a précisé le maire Scalzo.
«Et si jamais il y avait des demandes ultérieures adressées à la Ville, on s’y penchera au fur et à mesure. On sent un élan de générosité dans la communauté», a-t-il exprimé.
Pandémie oblige, la Ville, ayant le devoir de protéger la santé et la sécurité de son personnel, a adopté diverses mesures préventives, comme la mise en place du télétravail et la flexibilité des horaires en plus de privilégier l’utilisation du téléphone, des courriels et de la téléconférence pour la tenue de réunions.
Que réserve la saison estivale?
Y aura-t-il des activités sportives à l’été? Qu’est-ce qui sera permis ou non? De telles questions, les citoyens les adressent aux élus. «Évidemment, on n’a pas de boule de cristal», a confié Diego Scalzo.
Mais le conseil municipal estime qu’il est préférable de penser que la vie normale, en bonne partie, pourrait revenir. «On aime mieux se préparer à un été avec la tenue d’activités. S’il faut annuler, on le fera. Il vaut mieux être prêt si jamais on obtient l’autorisation de relancer les activités et les loisirs. Il vaut mieux agir pour ne pas être pris au dépourvu, mais bien sûr, sans faire de dépenses sachant qu’on est dans l’incertitude, a-t-il soutenu. On se prépare comme s’il y avait une saison estivale normale, tout en sachant bien qu’il se peut que ce soit annulé.»
Chapeau!
En ce temps de crise, le maire de Warwick a tenu à saluer à de nombreuses entreprises. «Je lève mon chapeau à de nombreux restaurants, cafés, qui ont décidé de poursuivre leurs activités avec des commandes à l’auto en respectant les consignes. Ça nous permet de goûter encore Warwick. Oui, notre vie a beaucoup, mais on a encore la possibilité de savourer certains mets qu’on aime beaucoup à Warwick», a-t-il souligné.
Enfin, le maire a rappelé l’existence du comité de crise qui se réunit moins souvent, de trois à quatre fois par semaine, au besoin. «Au début, on se retrouvait chaque jour. Maintenant, la Municipalité s’est adaptée à la situation, les services sont en place. On a aussi un bassin d’entreprises toujours en fonction, notamment Westrock, l’employeur principal, et autres entreprises manufacturières jugées essentielles. J’ai confiance que lorsque tout repartira, je pense que nous avons des bases solides pour redémarrer notre économie et de revenir un peu à ce qu’on était avant», a-t-il conclu.