Une nouvelle coop de partage de machinerie agricole voit le jour

La CUMA Lac St-Pierre voit le jour au Centre-du-Québec, une première coopérative d’utilisation du matériel agricole dans la région. Déjà, une dizaine d’entreprises agricoles pourront bénéficier de ce partage de machinerie et, potentiellement, de main-d’œuvre.

La CUMA Lac St-Pierre permet aux agriculteurs qui souhaitent devenir membres d’avoir accès à de la machinerie agricole à laquelle ils ne pourraient probablement pas avoir accès autrement. «Ces agriculteurs auraient peut-être acheté une machine pas assez performante ou désuète. Le premier objectif dans une CUMA est de se procurer des équipements de qualité supérieure et de la rendre disponible à faible coût aux membres. Ça permet aux producteurs d’être beaucoup plus efficaces», explique Christian Dionne, président de la coopérative.

C’est d’ailleurs le prix exorbitant de la machinerie agricole, mais également le désir d’être à la fine pointe de la technologie, qui a motivé M. Dionne à développer sa coopérative. «Également, je n’ai parfois pas assez grand de terre pour justifier l’achat d’une machinerie de ces prix-là», explique le président, en mentionnant également que tout comme pour lui, la CUMA viendra répondre aux besoins de plusieurs producteurs du secteur.

«Dans la région, il n’y avait pas de CUMA. C’est populaire au Lac-Saint-Jean, au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, au Témiscamingue, mais ici au Centre-du-Québec ou dans la région du Lac-St-Pierre, il n’y en avait aucune», ajoute-t-il.

Combler les besoins de tous

C’est derrière l’écran de son ordinateur que l’agriculteur Christian Dionne a fait les premières démarches pour créer la CUMA et c’est à la suite d’un bouche à oreille plutôt efficace que M. Dionne et son tout nouveau conseil d’administration en sont arrivés à joindre leurs forces dans ce projet. «Le bouche à oreille, c’est la meilleure méthode! J’avais lancé l’invitation sur ma page Facebook personnelle, il y a du monde qui s’est manifesté et tout s’est ensuite fait de manière électronique, derrière un écran d’ordinateur et au téléphone», lance M. Dionne.

Au moment de la création de la CUMA Lac St-Pierre, ils sont une dizaine de fermes membres de la coopérative. Ces fermes sont situées à La Visitation-de-Yamaska, Saint-Elphège, Baie-du-Febvre, Nicolet et Pierreville. La CUMA ne dessert pas nécessairement que le Centre-du-Québec. Pour créer une branche et avoir accès aux services de la coopérative, il faut qu’un minimum de trois fermes, situées à proximité les unes des autres, aient un besoin commun à partager afin de ne pas faire voyager excessivement la machinerie.

À ce stade de la création de la coopérative, Christian Dionne prévoit que la CUMA fera prochainement l’acquisition d’un rouleau et d’une semeuse à foin.

C’est la CUMA qui demeure propriétaire de la machine et non les producteurs. Quand la branche a ciblé la machine dont elle a besoin, les membres de cette branche se diviseront 20% de la facture totale, au prorata de l’utilisation de chaque membre de la branche. La différence est financée par la CUMA.

«Je suis producteur de grain à La Visitation-de-Yamaska et j’ai 190 hectares en culture. Je travaille seul, alors quand je fais quelque chose, je veux le faire rapidement et de manière très précise. C’est un peu pour ça que la CUMA m’intéressait, pour mettre la main sur les machines qui me font rêver, qui vont combler mes besoins et qui vont combler également les besoins d’autres producteurs», conclut Christian Dionne.