Une mère à court de solutions pour régler les affaires de sa fille tuée à Toronto

Kim-Jessica Gagné, une femme de 33 ans originaire de Rimouski qui a grandi à Saint-Nicolas (Lévis), a été assassinée dans une résidence du quartier de North York à Toronto le 14 juillet dernier. Son conjoint fait l’objet d’une accusation de meurtre. L’affaire a fait les manchettes au cours des dernières semaines.

La mère de la jeune femme, Manon Gagné, qui réside depuis un an à Plessisville (les trois précédentes à Val-Alain), se dit aujourd’hui épuisée du deuil de sa fille et à court de solutions pour tenter de régler ses affaires. Elle se dit désespérée de voir les portes se fermer devant elle pour obtenir de l’aide financière alors que les victimes d’actes criminels au Québec peuvent s’attendre à une indemnisation. « Je suis complètement dépassée par cette situation de voir que les organismes publics qui sont censés nous supporter nous ferment leur porte au nez. »

Elle espère que d’en parler publiquement pourra débloquer certaines choses auprès de l’IVAC (Indemnisation des victimes d’actes criminels). « L’IVAC dit ne pouvoir m’aider parce que le meurtre a eu lieu en Ontario et que je demeure au Québec. Ce n’est vraiment pas clair dans ma tête. J’ai même appelé en Ontario, mais tous se relancent la balle. Par contre, le CAVAC (Centre d’aide aux victimes d’actes criminels) peut m’offrir de l’aide psychologique. »

« Ce n’est vraiment pas évident pour un parent endeuillé d’avoir à se débattre dans tout ça et d’avouer qu’il n’a pas assez d’argent pour couvrir les frais de funérailles et d’expatriation des cendres, les frais de notaire et de coroner. En plus, je devrai défrayer les coûts d’un avocat pour m’assurer que les économies de ma fille ne soient pas versées à son conjoint qui l’aurait tuée. »

Mme Gagné souhaite trouver de l’aide parce que les frais à payer sont vraiment trop élevés pour elle. « J’aurais préféré vivre mon deuil en famille et en toute tranquillité », ajoute-t-elle.

Au cours des derniers jours, elle a lancé, en guise de désespoir, une campagne de sociofinancement sur gofundme où 1650 $ ont été amassés sur un objectif de 20 000 $.