Une fête pour les gens de paix et de foi bahá’íe

Le dimanche 22 octobre, à la Place 4213 de Victoriaville, la communauté bahá’íe des Bois-Francs organise une fête à l’occasion du bicentenaire de la naissance du fondateur, le prophète Bahá’u’lláh (1817-1892).

Le grand public est admis à cette fête – entre 14 et 16 heures -.

Jocelyne Laforest et Véronique Duval, deux des membres de la communauté, espèrent que l’activité attire gens de paix et, pourquoi pas, soulignent-elles, les curieux.

La communauté bahá’íe regroupe une vingtaine de membres dans la région des Bois-Francs. Jocelyne Laforest, de Warwick, y appartient depuis une quarantaine d’années alors que Véronique Duval, installée à Victoriaville il y a deux ans, applique les enseignements du prophète dans sa vie depuis dix ans.

«Ce n’est pas une secte, précisent les deux femmes, et on ne fait pas de recrutement. La foi bahá’íe ne se porte pas comme un chapeau ou une étiquette. Elle se manifeste par du travail silencieux, un cheminement personnel et de l’action sociale.»

Les deux femmes s’investissent dans diverses activités visant le développement de la communauté où elles vivent. «Ça part toujours du cœur», dit Mme Laforest, qui a multiplié les engagements et qu’on a particulièrement connue à la Brûlerie des Cantons qu’elle a fondée et exploitée avec son conjoint.

Mme Duval, anthropologue de formation, donne l’exemple du programme avec les «préjeunes» (11 à 15 ans). Ce sont les adolescents qui pour «faire du service», ont réfléchi à la façon dont ils pourraient venir en aide aux familles syriennes récemment installées dans la région. «Ce sont eux qui ont décidé d’organiser une collecte de jouets et de livres pour les familles, ayant appris que ces articles manquaient», explique Véronique Duval.

La fête du 22 octobre constituera un «espace», comme dit Mme Laforest, pour parler du personnage du fondateur, de la mission bahá’íe, de «ses champs de services» et de ses activités dans les Bois-Francs. Il y aura une présentation artistique multidisciplinaire.

Fondée en 1844, la religion mondiale indépendante bahá’íe regroupe 7 millions de membres dans le monde. Au Canada, elle est présente depuis 1898 et compte 35 000 membres.

Selon les enseignements bahá’ís, il n’existe qu’une seule race humaine et chacun doit travailler à créer une société prospère et paisible où il y aura égalité entre hommes et femmes, où régnera l’harmonie entre la science et la religion et où s’établira un système de gouvernance planétaire équitable.

Si, comme soutient Véronique Duval, les gens au Québec craignent les sectes et les religions, ils se montrent ouverts à des fêtes comme le Nouvel An chinois ou le Yom Kippour. Elle souhaite qu’il en soit de même pour la fête victoriavilloise le 22 octobre.

Partout dans le monde, on soulignera le 200e anniversaire du prophète. «Nos cœurs sont très unis», ajoute Mme Laforest, évoquant le fait qu’il y aura plus de 1500 célébrations à travers le Canada.