Une «cérémonie de lumière» pour les anges partis trop tôt

Finie l’envolée de ballons ou de papillons à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal. Parents Ressources tient toutefois à la tenue d’une cérémonie pour ces petits anges partis trop tôt.

L’organisme a revu toute la formule de l’activité.

Elle se tiendra, au chaud, à l’intérieur de la Maison des familles (86, rue Saint-Paul), un dimanche (15 octobre) à compter de 10 heures.

Et au lieu de tenter de pousser l’envol de papillons ou de lâcher des ballons, ce sont des bougies qu’on allumera à la mémoire des petits.

Les familles désireuses de participer à la cérémonie doivent s’inscrire au préalable (avant le vendredi 13 octobre) en communiquant avec la Maison des familles au numéro 819 758-4041.

Cette cérémonie «de lumière», comme la décrit Line Verville, directrice générale de Parents Ressources, permettra la relance du groupe de soutien «Toi mon ange».

Il existait toujours… sur papier, mais n’était plus vraiment actif, reconnaît l’intervenante Hélène Pépin, responsable du groupe.

Parents Ressources veut l’activer, convaincu qu’il est toujours source de réconfort pour les parents.

La bénévole Isabelle Boisjoly ayant elle-même perdu quatre petits anges en témoigne. Jamais, dit-elle, elle n’aurait pu traverser ses deuils sans le support du groupe de soutien.

Le deuil périnatal demeure «tabou», selon Fabienne Achermann, elle aussi bénévole au comité deuil périnatal. Le sujet est à ce point sensible que certains préfèrent ne pas en parler, que d’autres vont jusqu’à éviter un parent dont on sait qu’il a perdu un enfant. Isabelle Boisjoly croit que le deuil périnatal serait mal compris par ceux et celles qui ne l’ont jamais vécu. Ils ne savent comment réagir, ont du mal à jauger la tristesse des parents.

De participer à un groupe de soutien fait sortir les parents du cercle de leurs proches tout aussi éplorés qu’eux. «Chacun, dans la famille, vit sa peine à sa façon; ça peut donner lieu à tout un «melting-pot» d’émotions dont on a du mal à se sortir. De pouvoir toucher sa peine, sa colère, ses émotions dans un milieu habile à accompagner, c’est ce que permet le groupe. Ce qui n’est pas possible seulement en communiquant par les réseaux sociaux», fait valoir Hélène Pépin. Se déplacer fait la différence, assure Mme Boisjoly.

Les rencontres du groupe de soutien ont toujours lieu le dernier lundi du mois, à la Maison des familles, de 18 h 30 à 20 h 30. Les parents affligés par une fausse couche, une interruption de grossesse ou par la perte d’un enfant (jusqu’à 2 ans après la naissance) peuvent se joindre au groupe pour une ou plusieurs rencontres. Ils appellent avant de se présenter à la réunion. Il y a des grands-parents qui peuvent également participer, eux aussi affligés par la perte d’un petit.

Tant pour la cérémonie des anges que pour le groupe de soutien, l’invitation est lancée aux parents dont le deuil est récent… ou remonte à plusieurs années.