Une centenaire survit à la COVID-19

Résidente du Pavillon du Verger à Victoriaville, Bertha Champoux a survécu à la COVID-19.  

Âgée de 102 ans, la dame est née en 1918 à Chesterville, en pleine pandémie de la grippe espagnole. Son fils, Roger St-Hilaire, explique qu’elle n’a jamais parlé de cette maladie qui a fauché tant de vies il y a plus de 100 ans maintenant.

Mme Champoux habite le pavillon depuis quelques années et fait partie de cette dizaine de résidents qui ont contracté le virus au mois d’octobre. «Un matin, on m’a appelé pour me dire que ma mère faisait de la fièvre et qu’elle avait probablement contracté la COVID-19. Ils l’ont envoyée à l’École nationale de police de Nicolet en transport adapté, où elle est restée une semaine environ», a mentionné son fils en entrevue téléphonique. Il faut savoir que l’École est devenue un lieu d’hébergement alternatif pour les personnes atteintes de la COVID-19. Elle permet un confinement sécuritaire et limite la contagion à l’intérieur des ressources d’hébergement dans la communauté.

«Puis elle est revenue au Verger, mais elle est tombée faible», ajoute M. St-Hilaire. Ce n’est pas tant la maladie qui l’affecte désormais, mais bien l’âge et aussi l’absence de ses proches qui ne peuvent plus venir la visiter, sauf pour son fils Roger qui habite la région et qui s’avère son aidant naturel.

En effet, en zone rouge, comme l’est Victoriaville depuis quelques semaines, les visites dans les lieux d’hébergement, comme ailleurs, sont restreintes. «Depuis le début de la pandémie, c’est difficile pour elle qui ne peut plus avoir de visiteurs comme avant», a déploré son fils.

Berthe Champoux a été bien active au cours de sa vie. Elle a eu six enfants et a tenu, avec son mari Armand St-Hilaire, une épicerie (boucherie et abattoir) à Tingwick. «Et la fin de semaine, elle faisait des frites qu’elle vendait dans des «casseaux» en carton», se souvient son fils.

Une femme qui, visiblement, aimait les gens et leur compagnie et qui, en raison de la pandémie, s’en voit privée. «L’autre jour, elle a parlé au téléphone et ça l’a aidée. Le lendemain, elle s’est levée et a mangé», ajoute Roger St-Hilaire.

Ainsi, elle aura passé à travers la grippe espagnole à l’époque et à la COVID-19 aujourd’hui.