Une campagne «atypique» pour André Bellavance

André Bellavance a l’habitude des campagnes électorales lui qui, entre 2000 et à ce jour, en a vécu sept ayant été candidat, puis député fédéral avant d’accéder à la mairie de Victoriaville en 2016 . Mais cette deuxième campagne municipale, il l’a qualifiée d’«atypique». «Je n’ai jamais eu un adversaire de ce type-là qui suscite l’unanimité dans les commentaires», a-t-il répondu, parlant de son adversaire, Jean Roy.

Entouré de membres de son équipe électorale, son conseiller spécial l’ex-député Yvon Vallières, la responsable de son agenda Renée Michaud, son agent officiel Jean-Roch Gagné et son attaché de presse Robert Raymond, le maire sortant a livré son bilan de campagne.

Cette campagne «atypique», il l’a menée en multipliant les sorties et les «bains de foule», même s’il dit que, comme maire, il se fait un devoir d’assister à de nombreuses activités.

Là où il est passé – dans les entreprises, organismes, résidences pour personnes âgées – il dit avoir répondu à des gens qui se demandaient s’il valait la peine d’aller voter, qui soutenaient qu’il n’y aurait jamais dû avoir d’élection à la mairie, qui ne comprenaient pas pourquoi une telle candidature était possible.

André Bellavance a bien précisé que ce n’est ni la Ville, encore moins lui qui détermine les critères d’éligibilité d’un candidat. «Et c’est heureux pour la démocratie», a-t-il souligné. «Il a fallu s’adapter, faire avec et convenir d’une stratégie particulière. Ce n’est pas une campagne où on confronte nos visions.»

Ses dépenses électorales, le maire sortant dit les avoir limitées. «J’étais une pancarte mobile», a-t-il signalé, rappelant qu’il n’a pas voulu en accrocher aux poteaux.

Il distribuera un carton où il invite les électeurs à «continuer» avec lui parce que, annonce-t-il «je prends mon rôle au sérieux; le développement de notre ville, c’est sérieux; notre qualité de vie à Victoriaville, c’est sérieux». Il conclut son message en lettres capitales «Sérieusement, votez!».

Il s’est d’ailleurs réjoui du fort taux de participation au vote par anticipation de dimanche, un taux de 9,1%. Lui-même a fait la queue pour aller voter… patientant pendant une heure et demie pour se rendre à l’isoloir. Pour accélérer le processus, il y est allé de ses suggestions au président d’élection qui pourrait les relayer au Directeur général des élections. «Si pendant que quelqu’un vote, un autre pouvait s’inscrire et si, au besoin, on pouvait ajouter une boîte là où il y a plus d’électeurs.»

Le maire sortant a répété qu’une campagne électorale constituait toujours un moment privilégié pour aller à la rencontre des gens, de leurs idées et de leurs préoccupations. Il dit qu’il prend en considération ces idées d’un trottoir rue DeBigarré, d’un escalier au flanc du mont Arthabaska, de modules de jeu dans ce parc, de l’aménagement d’une plage urbaine, d’une patinoire ou d’un sentier glacé.

Et comme on «peut marcher et mâcher de la gomme en même temps», il soutient n’avoir pas négligé ses fonctions de maire. «Il n’était pas question de retarder des dossiers», a-t-il souligné, recensant ceux de l’église Saints-Martyrs, la confection du budget 2018, les ententes de loisirs avec les autres municipalités, la négociation avec les cols bleus et les cols blancs, le transport en commun.