Une artiste conçoit une trousse pour enseigner l’art dramatique

L’artiste Marilou Ferlandt, de Val-des-Sources, veut combler un vide dans l’enseignement de l’art dramatique dans les écoles du Québec. Pour ce faire, elle vient tout juste de lancer, via sa maison d’édition, la trousse Cinq contes classique (A) et (B). 

Le premier document comprend les contes La petite poule rousse, Le garçon qui criait au loup, Les trois petits cochons, Boucle d’or et les trois ours et Le Petit Chaperon rouge.

«Chaque texte est écrit pour être narré par le professeur pendant que les enfants jouent avec des marionnettes, explique Mme Ferlandt qui opère Les Éditions du Pissenlit. Il y a aussi une deuxième version de chaque conte sous forme de dialogue où les enfants ont chacun leur petite ligne. Pour les plus grands, ils peuvent jouer les personnages avec des masques.»

La portion B comprend toutes les illustrations et les modèles de masques et de marionnettes.

«Il y a même des trucs pour bien être caché derrière le public ou savoir se tenir tranquille en coulisse, ajoute l’éditrice. Comment être un bon spectateur ? Ça donne du vocabulaire aussi.»

Marie-Christine Morin, en tant qu’autrice, l’illustratrice Aline Selli, Marie Tison pour la conception des bricolages et la réviseuse Marie-Ève Bisson ont participé à donner vie à cet ouvrage qui s’adresse aux enfants du primaire de partout au Québec.

Pour l’instant, les contes trouvent preneurs chez les enseignants, les spécialistes en art dramatique et chez les éducatrices en service de garde. Ils peuvent acheter les documents en ligne sur le site des Éditions du Pissenlit puis les imprimer à la maison. Cinq contes classiques (A) et (B) n’est disponible qu’en version numérique.

«J’ai une prof qui a tout acheté ma boutique!, lance Mme Ferlandt. Tu prends ça et tu as cinq ou six cours de planifier et tu peux le refaire d’une année à l’autre. Éventuellement, il pourrait y avoir des achats de groupes avec les centres de services scolaires, mais je ne suis pas encore rendu là.»

C’était indispensable pour Marilou Ferlandt que les jeunes soient bien outillés pour apprendre les rouages de l’art dramatique.

«Il n’y a pas beaucoup de choses qui existent à ce niveau, résume-t-elle. Il y a juste des petits morceaux à gauche et à droite. Je faisais le tour des écoles et les profs voulaient enseigner l’art dramatique, mais ils ne trouvaient pas d’outil. Il faut que ce soit enseigner.»

La Tribune