Un mandat de grève en poche à 94%

Réunis samedi en assemblée générale au Complexe Laviolette à Trois-Rivières, les membres du Syndicat régional des travailleuses et des travailleurs en CPE du Coeur du Québec – CSN (SRTTCPECQ) se sont prononcés fortement en faveur (94%) d’une banque de six journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. 

Ils veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.

Les quelque 800 membres du SRTTCPECQ sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. «Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare Paul Lavergne, président du Conseil central du Coeur du Québec. Elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants.»

Pour sa part, Dominique Jutras, présidente du syndicat, explique «qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente». Elle mentionne également que «dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants».

«Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Par nos revendications, nous permettrons aussi d’assurer la pérennité du réseau des Centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants», conclut Mme Jutras.

Le Syndicat régional des travailleuses et des travailleurs en CPE du Coeur du Québec – CSN compte 25 centres de la petite enfance regroupant plus de 800 travailleuses. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Coeur du Québec. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.