Un groupe de citoyens donne sa version des faits

Un groupe de citoyens, résidents du Vieil Arthabaska, a voulu donner sa version des faits en ce qui concerne le dossier d’agrandissement de l’école Zig Zag sur la rue Laurier à Victoriaville.

Depuis quelques jours, Gloria Danella, directrice  de l’Académie Zig Zag a entrepris une grève de la faim se disant victime de la Ville de Victoriaville qui sèmerait des embûches pour la réalisation d’un projet d’agrandissement de son école située sur la rue Laurier dans le secteur du Vieil Arthabaska, face au Musée Laurier.

Des résidents du quartier veulent remettre les pendules à l’heure et faire connaître l’autre côté de la médaille à la population de Victoriaville.

Depuis plus de deux ans, après l’acquisition par l’Académie Zig Zag du 23/25 rue Laurier Ouest, les citoyens du quartier ont  eu vent de projets d’agrandissement de cette école sans jamais en connaître la nature, la direction ne les a jamais rendus publics. À l’automne 2019 une demande de dérogation pour un changement de zonage du terrain adjacent à l’Académie sur la rue Poisson a été faite par Mme Danella. Lors de cette consultation publique, un record de 40 résidents ont fait connaître leur désaccord avec un tel projet. Ce qui est très clair, c’est que la présence de l’école cause déjà assez de problèmes, de nuisances et de désagréments pour que les résidents des rues Poisson, Laurier et des Frères se mobilisent. Présente à cette consultation, Mme Danella n’a démontré aucune considération pour le voisinage ne voulant pas révéler la nature de ses projets. Aussi, c’est à cette séance que la Ville a montré une ouverture à aider Mme Danella à relocaliser son entreprise.

Sentant la tension entre l’Académie et les résidents, la Ville de Victoriaville a alors entrepris une démarche de médiation avec Equijustice. Étant donné les nombreuses questions des citoyens, une rencontre virtuelle avec des élus et des responsables de services municipaux s’est tenu en novembre 2020. Suite à cette rencontre, les résidents du quartier se sont mobilisés afin de demander aux autorités de la Ville de limiter l’expansion de l’Académie. En décembre dernier, une pétition signée par 70 résidents a été déposée au conseil municipal demandant que le règlement de zonage soit modifié afin de ne plus permettre de développer d’écoles sur de nouvelles propriétés de la rue Laurier. La présentation de cette pétition a donc été l’aboutissement d’un long processus visant à faire le point sur la situation et à trouver des solutions aux problèmes vécus.

Aux dires de la directrice de l’école, 200 élèves y sont inscrits. N’étant pas une école de quartier, une majorité de parents viennent reconduire et chercher leurs enfants soir et matin. Il y a donc un afflux important de circulation aux heures de pointe dans un secteur déjà achalandé, les rues Bois-francs et Laurier étant très fréquentées à ces heures. De plus les membres du personnel se  stationnaient en majorité dans les rues avoisinantes ce qui nuisait beaucoup à la fluidité de la circulation à ces périodes. S’ensuivent des risques accrus à la sécurité publique. Depuis, le comité de transport de la Ville de Victoriaville a changé la réglementation de stationnement sur les rues des Frères et Poisson.

«Nous savons que l’Académie Zig Zag projette un agrandissement sur le terrain qu’elle occupe déjà et qu’en plus elle vise une expansion, ayant acquis tout récemment la propriété voisine du Musée Laurier qui abritait un gîte touristique. Les inquiétudes des résidents sont donc fondées. Mme Danella se plaint de la position de la Ville de Victoriaville mais elle omet de dire que ses voisins craignent pour l’avenir du Vieil Arthabaska. Nous apprécions notre quartier et nous souhaitons qu’il conserve son cachet patrimonial, pour ses résidents mais aussi pour l’ensemble de la population. Le soumettre à trop de pression nuirait à l’intégrité et à l’harmonie du cœur historique de notre ville», conclu le groupe.