Un Festival de la paix différent, mais tout aussi rassembleur

Un temps incertain en raison de la pandémie de la COVID-19, le Festival de la paix de Victoriaville a récemment pu aller de l’avant pour sa 10e édition. Les mesures sanitaires actuelles ont évidemment changé la donne à bien des niveaux, mais le bilan s’avère néanmoins fort positif.

«On va se le dire, c’est un miracle d’avoir pu tenir notre événement. Le dimanche même, les mesures sanitaires se resserraient. Notre plan COVID-19 avait été au préalable accepté par la Ville de Victoriaville. Nous avions donc des bénévoles qui s’assuraient du respect de la distanciation physique, de la désinfection des mains. Nous sommes bien contents», a exprimé la coordonnatrice de l’événement, Anne Beaumier.

La crise sanitaire ayant forcé l’implantation de certaines mesures, Mme Beaumier a fait valoir que certaines d’entre elles se sont avérées tout à fait positives pour le succès de l’événement. «Les participants étaient très heureux d’être réunis à un seul endroit (entre la vélogare et la bibliothèque Charles-Édouard Mailhot). Ils trouvaient que c’était plus convivial de cette façon. Les gens ne se sentaient pas dans un enclos. C’était comme un espace intime pour vivre le festival. Nous étions déjà bien organisés, mais la COVID-19 a amené des changements désirés depuis longtemps.»

Parmi les points forts de cet événement, la coordonnatrice cite notamment le Cabaret de la paix qui a été très apprécié par les festivaliers. La météo, bien que fraiche, a également contribué à attirer le public.

Des festivaliers d’ici et d’outre-mer

Grâce à la webdiffusion, le Festival de la paix a pu attirer 10 000 spectateurs, dont certains qui venaient d’aussi loin que la France, du Sénégal, du Maroc et même de la Belgique. «La francophonie était au rendez-vous. C’est la première fois que nous avions accès à ce public. Cela a été possible grâce à Bruno Fortin, nouveau membre de l’équipe. Il y a aussi Geoffrey Corbo qui s’est ajouté à notre équipe et qui est un pilier extraordinaire.»

En tout, il y avait un maximum de 150 personnes qui étaient admises sur le terrain du festival afin de s’assurer de respecter la mesure de deux mètres de distance entre chaque participant. «Tout au long de la fin de semaine, nous avons pu laisser entrer et sortir 800 personnes par jour. Ça nous amène à 1600 personnes en tout. Habituellement, il y a 1000 élèves des écoles qui assistent au festival, mais là, ce n’était pas possible. Habituellement, 3500 personnes assistent à l’événement. Avec la webdiffusion, c’est cependant beaucoup plus!»

Les partenaires financiers moins au rendez-vous

Nécessairement, le contexte actuel a eu un impact financier considérable sur le Festival de la paix. «Les commanditaires, en argent, ce n’était pratiquement rien. Nous n’avions pas de revenus d’exposants ou presque. Ils ont eu une année difficile nos artisans, donc je ne voulais pas abuser d’eux. Je n’ai demandé que 10% de leurs ventes, si ventes il y avait. Ça a bien été, mais nous n’avons pas fait beaucoup d’argent avec ça. Nous ne chargions même pas pour le kiosque. Nous n’avons pas eu de revenus de billetterie également. La contribution était à 10 $ suggérée. Nos revenus s’avèrent modestes.»

Même si l’argent a été beaucoup moins au rendez-vous, Mme Beaumier a mentionné que le Festival de la paix devrait bel et bien être de retour en 2021 pour une 11e édition. «C’est la première fois que je suis aussi enthousiaste à l’idée de faire le festival suivant. Je trouve que nous avons une équipe merveilleuse. Nous nous supportons très bien. Il y a tellement de gens qui ont dit vouloir revenir. Il y a aussi des personnes nouvelles qui veulent offrir des activités. C’est comme si nous avions déjà notre programmation 2021. C’est bien entamé!»