Un défi : faire de la MRC d’Arthabaska la plus sécuritaire au Québec

Urgence Bois-Francs et la MRC d’Arthabaska lancent un défi aux municipalités : celui de former le plus de gens possible en réanimation cardio-respiratoire (RCR) afin de rendre leur territoire plus sécuritaire en cas d’urgence.

L’initiative a pour thème «C’est toujours moins stressant lorsque l’on sait quoi faire!». «L’idée vient du fait qu’à peine 2% de la population a suivi une formation en RCR et que 40% des répondants à un sondage ont indiqué qu’ils n’intervenaient pas en cas d’arrêt cardio-respiratoire par peur de mal faire ou parce qu’ils ne savent pas quoi faire», a indiqué Jocelyn Grondin, directeur général d’Urgence Bois-Francs.

Voilà pourquoi Urgence Bois-Francs a élaboré une formation simple d’une heure. «Avec cette formation, on veut véhiculer l’information qu’il vaut mieux faire quelque chose que de ne rien faire du tout. De toute façon, la victime est déjà mal en point», a souligné M. Grondin.

La formation Secours Heure montre l’essentiel pour sauver une vie. «Une formation simple que tous peuvent suivre pour les 12 ans et plus. On montre comment intervenir en cas d’obstruction des voies respiratoires, en cas d’arrêt cardiaque, comment utiliser le défibrillateur externe automatisé (DEA). C’est une formation minimum permettant aux gens d’être capables d’intervenir», a expliqué le DG d’Urgence Bois-Francs.

Parce qu’en cas d’arrêt cardio-respiratoire, le temps compte. La situation nécessite une intervention rapide pour augmenter les chances de survie. «Ces chances de survie diminuent de 10% par minute qui passe. Après 10 minutes, si personne n’est intervenu avant l’arrivée des paramédics, les chances de survie sont très minces», a confié Jocelyn Grondin.

Et puisque trois ambulances, toutes positionnées à Victoriaville, couvrent tout le territoire, et qu’il est donc impossible aux paramédics d’intervenir partout en moins de 10 minutes, l’importance de former des citoyens partout ne fait aucun doute.

«Nous avons besoin de la population, a soutenu M. Grondin. Plus les gens seront formés, plus nos interventions seront efficaces. Déjà Urgence Bois-Francs fait la tournée des municipalités pour qu’un plus grand nombre de DEA soit mis en place. On a un bon taux dans les municipalités.»

Avec ce défi lancé, la municipalité qui, en fonction du pourcentage de sa population, aura formé le plus de citoyens recevra un défibrillateur externe automatisé d’une valeur de 2000 $.

Les intéressés ont jusqu’au 29 septembre pour s’inscrire. On peut le faire sur le site www.formationsubf.coop et dans les bureaux municipaux.

Les formations seront offertes en octobre aux dates convenues avec les municipalités participantes.

On devrait connaître vers la mi-novembre le nom de la municipalité gagnante.

Le préfet de la MRC d’Arthabaska et maire de Sainte-Hélène-de-Chester, Lionel Fréchette, se réjouit d’un pareil projet. «J’y crois à ce projet. Une heure pour sauver une vie… Je suis convaincu qu’on en sauvera. J’invite les citoyens à s’inscrire et les élus à faire connaître, à promouvoir cette initiative pour qu’on fasse de la MRC d’Arthabaska la MRC la plus sécuritaire au Centre-du-Québec et du Québec», a-t-il conclu.