Trois des vingt chiens coréens ont été adoptés

Des vingt chiens coréens que la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA) a accueillis il y a un mois, trois ont déjà trouvé une famille d’adoption. «Violette», une des trois, se trouve toutefois toujours à la SPAA en attente de l’opération visant à la rendre infertile. Comme tous les animaux à la SPAA, la stérilisation est de rigueur.

Les trois qui ont été adoptés sont tous de race Jindo. Trois autres devraient être prêts incessamment.

«On y va doucement», dit Marie-Josée Roy, directrice générale de la SPAA, disant que des vingt chiens reçus de la Humane Society International/Canada, quelques-uns seulement ont de plus grands problèmes de santé… physique.

Deux ou trois ont des problèmes de peau nécessitant un suivi. «Un autre présente des masses que le vétérinaire doit investiguer alors qu’un quatrième a des problèmes aux pattes.»

Pour ces deux derniers, il est possible qu’il faille envisager une «adoption humanitaire» comme dit Mme Roy. «Une famille pourrait accepter de les prendre pour leurs derniers jours.»

La directrice générale affirme qu’aucun des réfugiés coréens n’est vraiment agressif. Plusieurs sont encore peureux.

Lorsqu’elle dit que la SPAA y va «doucement», la directrice générale entend par là qu’il faut du temps afin de faire de ces réfugiés canins de bons chiens. «Il y a des gens qui sont déçus qu’on ne puisse tous les mettre en adoption en même temps. Il faut dire qu’ils sont arrivés juste avant les fêtes, qu’il fallait composer avec les disponibilités des cliniques vétérinaires.»

Et puis, la SPAA veut que les chiens qui sont adoptés aient déjà pris l’habitude de faire leurs excréments à l’extérieur.

La SPAA a fait appel aux services du Chenil des Grands versants de Sainte-Hélène-de-Chester, là où on applique la méthode TTouch afin de favoriser une meilleure relation entre les chiens et l’humain. «On ne connaît pas l’histoire de ces chiens», souligne encore Mme Roy. Par le comportement de certains, on a compris qu’ils avaient déjà eu une vie de famille.

Elle dit que cette première expérience internationale a été valorisante pour  l’équipe de la SPAA et qu’elle correspond tout à fait à la mission de l’organisme, celle de sauver des animaux.

Les frais engendrés par le sauvetage ne grèvent pas la santé financière de la SPAA, affirme Mme Roy. Au contraire, soutient-elle, l’opération a attiré l’attention et les dons à la SPAA. «On a eu des cadeaux, comme des cages de transport, de la nourriture pour chats et de la litière qui nous permettront de faire des économies. Il y a des gens qui sont venus voir les chiens coréens et qui, faute de pouvoir en adopter un immédiatement, sont repartis avec un autre de ceux qu’on avait.»

Comme pour tous les chiens prêts pour l’adoption, qu’ils soient «immigrants» ou indigènes, il serait bien difficile de prévoir le moment où les nouveaux arrivants sortiront de la SPAA, soutient la directrice générale.

C’est l’organisme Humane Society International/Canada qui s’est entendu avec un éleveur de la Corée du Sud pour fermer son usine de viande de chien. Cent soixante-dix chiens ont été saisis et confiés à des refuges dans divers pays; l’Ontario et le Québec en ont accueilli 46.