Transport scolaire : encore des inquiétudes, selon la CSN

Malgré certaines mesures qui seront mises en place par les transporteurs scolaires comme la limitation du nombre d’élèves et la désinfection des véhicules, les conducteurs continuent à avoir des craintes. L’inquiétude est particulièrement présente chez ceux qui ont atteint l’âge de 70 ans rapporte la Confédération des syndicats nationaux (CSN). L’organisation syndicale demande ainsi que toutes les mesures de protection nécessaires soient prises, y compris des barrières physiques, pour rassurer le personnel.

«Certains de nos membres vont refuser de conduire les véhicules scolaires lundi parce que les mesures de prévention auront été instaurées de façon minimale par un trop grand nombre d’employeurs», affirme Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics, en rappelant qu’une proportion importante de ses membres dans le secteur du transport scolaire ont 60 ans et plus. En 2015, 14% des conducteurs et conductrices avaient déjà 65 ans et 48% étaient âgés de plus de 60 ans indique-t-on.

Selon le syndicat, il n’y a pas de directives claires sur le sort de ceux qui ne souhaitent pas retourner au travail parce qu’ils ont 70 ans et plus, qu’ils sont atteints de maladies chroniques, qu’ils sont immunosupprimés ou qu’ils habitent avec un proche dont la santé est vulnérable. «Est-ce que ces travailleuses et ces travailleurs seront rémunérés et est-ce qu’ils vont conserver leur lien d’emploi? On ne peut pas se fier seulement à la bonne volonté de l’ensemble des transporteurs», estime Stephen P. Gauley, président du secteur du transport scolaire de la FEESP-CSN, qui revendique du même souffle l’installation de barrières pour protéger la santé des travailleurs.

«Ce serait très rassurant psychologiquement d’installer ces barrières, surtout pour les conducteurs plus âgés. Si c’est pertinent dans les épiceries, ça devrait aussi l’être dans les véhicules scolaires qui sont des endroits beaucoup plus restreints», ajoute Stephen P. Gauley.