Tourisme : de nouvelles orientations stratégiques définies

La Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) a défini de nouvelles orientations stratégiques en matière de tourisme. Ce sont, en fait, quatre orientations : tourisme d’affaires et sportif, agrotourisme et tourisme gourmand, tourisme culturel et grands événements et enfin, tourisme durable.

« Le but, en fait, est d’augmenter le développement économique touristique par le tourisme d’affaires et sportif, l’événementiel et l’agrotourisme. L’augmentation passe notamment par le tourisme d’affaires. On dit qu’un touriste d’affaires va dépenser entre deux et 20 fois plus qu’un touriste d’agrément ou quelqu’un qui vient juste faire une sortie dans la région. Voilà pourquoi il est vraiment intéressant pour nous de développer cet aspect », indique Kim Savoie, la nouvelle directrice, secteur tourisme à la CDEVR.

Au Québec, les statistiques d’avant la COVID révélaient que le tourisme d’affaires générait des retombées de 660 M $.

On ne dispose pas de chiffres pour la région à ce sujet. « Ça fait partie des choses qu’on veut travailler, avoir de meilleures données. On veut savoir ce que représente ce tourisme afin de bien cibler notre clientèle », souligne Mme Savoie.

En regard des orientations établies, l’équipe du tourisme a de quoi travailler. « Il nous faut déterminer nos couleurs, explique la directrice.  Qu’est-ce qui nous définit? Par quoi et pour quoi sommes-nous reconnus? C’est pour tous les attraits que nous avons principalement dans l’agrotourisme. On a des restaurants, des microbrasseries, des vignobles. ll y a une belle unicité dans la région avec ces attraits, dont fait aussi partie le Parc Marie-Victorin. On veut travailler avec ces entreprises pour qu’elles aussi bénéficient du tourisme d’affaires et que celui-ci bénéficie aussi de ces entreprises et de ce qu’elles ont à offrir. »

La CDEVR entend travailler avec les entreprises pour les aider à développer cette offre, échanger avec les gens du milieu pour bien comprendre leurs enjeux, leurs possibilités et leur réalité afin de les aider à grandir.

Plusieurs actions sont prévues au niveau marketing.  « Des campagnes numériques seront mises en place pour faire connaître la région. Une firme viendra nous supporter à cette fin », mentionne Kim Savoie. 

Côté marketing au niveau agrotouristique, des actions numériques plus importantes que dans le passé seront menées, principalement à l’externe. « Le but, note-t-elle, c’est de laisser les attraits assurer leur rayonnement régional tandis que nous, on les aide à un rayonnement hors région. »

Des projets attendus

Plusieurs projets de développement suscitent l’enthousiasme au sein de l’équipe du tourisme, comme le projet annoncé au mont Arthabaska, l’hôtel-boutique au centre-ville et le projet de modernisation de 11 M $ au parc Terre-des-Jeunes avec l’aménagement, entre autres, d’une infrastructure multifonctionnelle. « Des projets qui seront très bénéfiques. Tout cela cadre bien avec le développement touristique. De tels attraits nous aident. Le but, avec le tourisme d’affaires, vise à faire en sorte que ce ne soit pas seulement les hôtels qui en profitent. On veut que tous en bénéficient. Des attraits comme ceux-là nous aident à faire sortir les gens des hôtels pour faire autre chose ou pour les convaincre d’ajouter une nuitée de plus », fait valoir Kim Savoie.

On continue, par ailleurs, de miser sur les valeurs sûres, comme les microaventures et la Balade gourmande. « En agrotourisme, on va continuer à faire ce qu’on faisait déjà et à avoir de nouvelles offres. Même chose dans l’événementiel. Nous allons continuer à dynamiser la région. On veut travailler de concert avec les organisateurs d’événements qui ont de l’intérêt à venir ici pour diversifier la région et les activités », précise la directrice du secteur touristique.

Objectifs

L’équipe du secteur tourisme a, en tête, certains objectifs, comme augmenter le nombre de congrès. « Pour 2025, Espace MUNI a confirmé sa venue pour son congrès. C’est beaucoup de nuitées en vue et de sorties dans les attraits », se réjouit Kim Savoie. La tenue dans la région, pour les trois prochaines années dès 2025 du tournoi de hockey des policiers provinciaux du Québec constitue une excellente nouvelle. « Ce sont d’intéressantes retombées économiques. Mille joueurs dépenseront en moyenne chacun 1000 $, ce qui représente donc 1 M $ de retombées pour un événement. Ça illustre le potentiel du tourisme d’affaires et sportif », fait valoir la directrice.

Prolonger le séjour

La région bénéficie d’un positionnement stratégique intéressant entre Montréal et Québec. Cette proximité des grands centres favorise le tourisme d’agrément, des excursions d’une journée.

« Notre travail consiste à faire en sorte que les gens, en venant ici, voient la région autrement et qu’ils aient envie d’y revenir, exprime Kim Savoie. Le but c’est de les faire coucher, rester plus longtemps. Quand tu as aimé ton expérience, tu reviens, tu regardes ce qu’il y a d’autres à faire ou tu prolonges ton séjour. »

Le nouveau VictoFest, note-t-on, constitue un bel exemple dans l’événementiel. « Il va attirer des gens d’un peu partout. C’est bon pour l’économie. Les entreprises touristiques aussi font vraiment rayonner la région, comme la Fromagerie du Presbytère dont la notoriété fait jaser dans l’ensemble du Québec », assure Kim Savoie qui considère comme fort important ce travail de notoriété pour promouvoir la région comme destination touristique. « Nos actions numériques nécessitent beaucoup d’investissements, mais l’idée, la base, c’est de faire connaître. Le but est d’avoir une offre qui révèle nos couleurs.

C’est ce qu’on va travailler avec nos attraits qui continuent à se développer comme le Parc Marie-Victorin ou encore la Station du Mont Gleason qui travaille à un plan d’investissements pour les 10 prochaines années », formule-t-elle.

Dans tout ce plan de match, les différents acteurs peuvent être rassurés parce que les intervenants tiennent compte de tous les secteurs. Tous bénéficieront, certes, des efforts en tourisme d’affaires. Mais aucun secteur ne sera privilégié aux dépens d’un autre. « C’est un maillage entre toutes les actions qui vont bien ensemble parce que c’est ce qui nous ressemble. Il ne faut négliger aucune des actions et faire en sorte que tous trouvent leur compte dans chacune des actions et qu’ils en bénéficient », conclut Kim Savoie.