Sylvain Poissant gère le «match» de sa vie
SOCIÉTÉ. Les élèves de secondaire 4 et 5 de la polyvalente La Samare de Plessisville ont eu l’occasion d’entendre Sylvain Poissant qui est venu les entretenir sur la prévention du cancer de la peau et surtout leur parler de ce qu’il a appris à travers sa propre histoire.
L’homme originaire de la région de Montréal, dans la mi-trentaine, est aux prises avec un cancer de la peau qui dure depuis maintenant 10 ans, cancer qu’il attribue à sa surexposition au soleil pendant son adolescence et d’avoir négligé l’utilisation de la crème solaire.
«Gérer le match de sa vie» est d’ailleurs le thème de sa conférence. À partir de ses épreuves, il amène les jeunes à réfléchir sur leur façon de gérer le changement et leur transmet les qualités qu’il a lui-même mises en valeur pour l’aider à passer à travers la maladie.
«C’est nous qui décidons comment on voit chaque situation. Soit qu’elle nous gère ou soit qu’on la gère», d’expliquer M. Poissant qui voit là le message essentiel qu’il désire que les jeunes retiennent.
Celui qui joue le rôle d’ambassadeur pour la Société canadienne du cancer trouve par ailleurs formidable l’engagement des jeunes dans la cause du Relais pour la vie. Trois jeunes capitaines des équipes de marche, Léonie Dastous, Frédérique Vigneault et Audrey-Ann Valois, ont été invitées à le rejoindre sur la scène de l’auditorium. «C’est important que les jeunes soient sensibilisés à la cause et de les responsabiliser. La maladie n’a pas d’œil sur qui elle va toucher.»
Il explique aussi que sans les dollars versés par les différents relais pour la vie servant à la recherche, il n’en serait pas à sa dixième année de survie. «En 1940, on avait 25% de chances de survivre à un cancer. Maintenant, c’est 61% des personnes qui ont un diagnostic qui peuvent survivre. Il y a dix ans, j’ai dû aller aux États-Unis pour me faire traiter. Aujourd’hui, je suis traité ici, dans ma langue.»
Depuis l’an dernier, il suit d’ailleurs un traitement expérimental à Montréal pour enrayer une récidive de la maladie qui touche également son foie, un traitement qui se passe très bien jusqu’à maintenant et qui se poursuivra pour l’année à venir.
Ce n’est pas ce qui va l’empêcher de rester actif auprès du Fonds Sylvain Poissant qu’il a lui-même créé et qui est dédié à la prévention du cancer de la peau alors qu’à travers diverses activités, son objectif est d’amasser 50 000 $ cette année lui qui revient d’un voyage au mont Machu Picchu. Il ne mijote également rien de moins que d’amasser 100 000 $ dans une nouvelle expédition qui le conduira, avec d’autres partenaires, jusqu’au mont Everest en 2017.