Soins infirmiers : pour s’ouvrir à autre chose

CÉGEP. Écartés les risques liés à la fièvre Ébola, les étudiantes en soins infirmiers du cégep de Victoriaville peuvent reprendre l’expérience d’un stage dans le village de Lobogo au Bénin.

C’est le cinquième stage en six ans à s’organiser sous les bons soins, c’est le cas de le dire, de l’enseignant Martin Gobeil.

Avec sa collègue Kandy Michaud, il encadrera le séjour des douze étudiantes ayant été choisies pour ce séjour d’un mois dans un dispensaire de brousse, du 25 février au 24 mars.

Après la période des fêtes, elles sauront avec plus de précision ce à quoi elles doivent bien se préparer en termes de services à offrir. Elles s’attendent déjà à traiter des plaies, à distribuer des médicaments, à donner des injections, à fouiller dans leurs bouquins pour bien évaluer l’état de santé des gens qui se présenteront à elles.

Elles savent pour quelles raisons elles tiennent à ce stage qui nécessite du temps, de l’argent, de la préparation.

Elles disent vouloir approfondir leurs connaissances, les mettre en pratique, vivre une expérience différente, dans une autre culture, avec une autre approche.

Ce stage, elles l’ont en quelque sorte «gagné», puisqu’elles ont été choisies pas tant pour leur dossier académique que pour l’intensité de leur intérêt, leurs capacités à travailler en équipe. Elles devront le faire là-bas, vivant en quelque sorte les unes sur les autres pendant un mois.

Les profs Gobeil et Michaud disent à quel point cette expérience humanitaire démarque les futures infirmières. Dans le dispensaire béninois, elles doivent affûter leur jugement clinique, puisqu’il n’y a pas de médecin. «Elles développent leur sens de la responsabilité et leur autonomie.»

Kandy Michaud renchérit en disant que ce séjour ne ressemble en rien à des «vacances», même s’il est empreint d’exotisme. D’ailleurs, ce stage est sanctionné, reconnu. «Il n’est pas plus facile que celui que font, ici, les autres étudiantes de troisième année», ajoute Mme Michaud, évoquant tous les efforts qu’il nécessite en parascolaire.

Ces temps-ci, c’est la quête de financement qui préoccupe les étudiantes… et la série de vaccins qu’elles doivent recevoir avant le grand départ.

Comme elles doivent amasser l’équivalent de 1500 $ chacune (le séjour leur en coûte 2000 $), elles doivent multiplier le nombre d’activités de financement, comme la vente de papier de toilette et de papier mouchoir.

Le public peut aussi les soutenir en participant à leur souper spaghetti du 27 novembre à la cafétéria du Cégep à 18 heures ou à leur Quille-o-thon du 19 décembre.

Elles ne partiront pas avec seulement leur bagage personnel, voulant apporter là-bas tout ce qu’elles peuvent en matériel médical et ayant l’argent nécessaire pour fournir des médicaments au dispensaire. On veut également apporter du matériel scolaire pour les enfants.

Les commandites sont les bienvenues. On s’informe en communiquant avec Martin Gobeil au numéro 819 758-6401, poste 2560 (gobeil.martin@cepepvicto.ca).