Sécurité alimentaire : une «spectaculaire» récolte

ALIMENTATION. La grande campagne de Noël de la Sécurité alimentaire vient tout juste de s’achever et les résultats dépassent toutes les espérances et ambitions de l’organisme, a souligné la coordonnatrice Isabelle Voyer. La campagne 2015 s’est soldée par une récolte de 85 000 $ et 13 700 kilogrammes en denrées non périssables.

En présence des coprésidents d’honneur Roxanne Genest et Guy Aubert, respectivement directrice générale et président de Diffusion Momentum, ainsi que des partenaires que sont Claude Paris du Noël du Pauvre et Yves Poisson des Lions, et de la trésorière de l’organisme, Carolle Paquette, Mme Voyer a tracé un bilan très positif de cette campagne.

D’autant plus positif que les fruits de la collecte de Noël épongent le déficit de l’an dernier – le premier dans l’histoire de l’organisme – et confortent le budget de la Sécurité alimentaire pour la prochaine année.

«La campagne est finie, nos tablettes sont garnies ce qui nous permettra de passer à travers les prochains mois», a dit Mme Voyer. Elle a ajouté qu’il ne fallait toutefois pas freiner ces élans de chaleur et de solidarité, la Sécurité alimentaire procédant à trois distributions hebdomadaires, 52 semaines par année.

Des records

Tant du côté de la Sécurité alimentaire que du côté des deux autres organisations, on se réjouissait de la «spectaculaire» générosité de la population et de l’empressement des bénévoles.

Claude Paris du Noël du Pauvre dit avoir craint le départ de la campagne avec l’annonce de la fermeture du Loblaws et l’absence du Métro comme partenaire. «Par contre, Wal-Mart s’est engagé», a-t-il dit. Avec l’annuel souper spaghetti, c’est 27 000 $ que le Noël du Pauvre a pu amasser. L’organisation requiert la participation de quelque 150 bénévoles pour amasser l’argent et distribuer les paniers… opération facilitée cette année par un Noël vert.

Année record du côté du Club Lions qui a recueilli l’équivalent de 145 boîtes de denrées non périssables, dont 80 lors de la présentation du film au Carré 150. La distribution de paniers à des familles par des familles permet d’ouvrir les yeux des jeunes à certaines réalités, a commenté M. Poisson.

Au lieu de diffusion culturelle, Roxanne Genest dit qu’on continuera d’amasser des denrées pendant toute l’année. Lors des deux présentations d’un documentaire des Grands Explorateurs, les spectateurs ont donné l’équivalent de 15 boîtes de denrées et versé 8000 $ au cours de cette «intense» journée de la Guignolée le 3 décembre.

«C’est à nous de te remercier de nous avoir fait découvrir l’organisation», a dit Guy Aubert à l’endroit d’Isabelle Voyer. M. Aubert dit avoir été impressionné par le travail de la Sécurité alimentaire et par les deux organismes partenaires. Émue aux larmes, Roxanne Genest a également dit que sa participation à la campagne lui avait fait mesurer le degré d’engagement et de passion de Mme Voyer et de son équipe.

Ensemble, les trois organisations ont distribué 794 paniers de Noël aux familles de Victoriaville et de Saint-Christophe-d’Arthabaska, 23 paniers de moins que l’année précédente. «Il s’agit parfois de gens qui s’étaient inscrits, mais qui ne sont pas venus.»

Des revenus d’emploi insuffisants

À domicile, le Noël du Pauvre et les Lions ont livré des paniers à 247 portes, pour 865 personnes différentes dont 521 enfants.

Pour la première fois, on a tenu des statistiques sur les sources de revenus de ces 247 familles pour y constater que 47% sont prestataires de la sécurité du revenu et que 32% ont pourtant un revenu de travail. Comme quoi, même avec un emploi, les revenus peuvent se situer sous le seuil de la pauvreté et que le coût de la vie augmente, dit Mme Voyer.

Et c’est d’ailleurs parce que les coûts de l’alimentation augmentent que la Sécurité alimentaire a besoin d’augmenter et de diversifier ses sources de revenus, elle dont le budget de 260 000 $ provient à 65% de ses activités d’autofinancement. Au-delà de la distribution des sacs d’épicerie, l’organisme veut offrir des ateliers pour apprendre à cuisiner, à développer leur autonomie. Pour cette raison, il a recruté une personne supplémentaire.