Santé : le système préhospitalier d’urgence sera revu

C’est à Bécancour, mardi matin, que le ministre de la Santé Christian Dubé a dévoilé les grandes lignes de sa Politique gouvernementale sur le système préhospitalier d’urgence. Cette dernière vise à transformer en profondeur les services préhospitaliers d’urgence dans les prochaines années. Elle répond, selon lui, à « la nécessité d’implanter une culture, une structure et une gouvernance qui placent la personne en détresse au centre des préoccupations ».

En cohérence avec cette vision, il a annoncé un investissement de 28,4 M $ pour améliorer la couverture ambulancière à travers la province, et plus particulièrement en région. Il a aussi confirmé la conversion ou la bonification de 46 horaires de fraction dans 11 régions du Québec pour un montant de 25,9 M $. Ces améliorations ont été élaborées en collaboration avec les Centre intégrés de santé et de services sociaux (les CISSS et les CIUSSS) de chaque région.

Projets-pilotes de paramédecine

Par ailleurs, le ministre souhaite mettre à contribution les compétences des techniciens ambulanciers paramédics pour désengorger les urgences. Pour cela, ministère de la Santé et des Services sociaux autorisera la mise en place de la paramédecine de régulation, qui leur permettra d’orienter le patient vers le bon soin et le bon professionnel au lieu de systématiquement effectuer un transport aux urgences, le tout en étroite collaboration avec d’autres professionnels.

Des projets-pilotes de paramédecine communautaire « dans le respect des limites législatives actuelles » verront aussi le jour. Ils permettront aux techniciens ambulancier paramédics d’intervenir à domicile auprès des patients pour éviter certaines visites à l’urgence. Ils pourront par exemple vérifier les signes vitaux ou réaliser des prélèvements.

« On veut mieux utiliser nos paramédics », résume M. Dubé, ajoutant même qu’à l’hôpital, les paramédics pourraient « aider les infirmières et les gens sur le plancher » : »[Il faut] décloisonner le travail de tout le monde pour être plus efficace », juge-t-il.

Un ordre professionnel?

Le ministre a également évoqué la mise sur pied d’un Ordre professionnel des paramédics pour valoriser la profession. « Je vais tout faire [pour qu’il soit créé]. Ça fait longtemps que ça se parle. Selon moi, avoir un Ordre professionnel pourrait faire déboucher beaucoup de choses, dont la paramédecine. »