Retraite : plus d’employeurs veulent changer leur régime
Mauvaise nouvelle pour les travailleurs canadiens qui ont un régime de retraite à prestations déterminées. Votre employeur songe peut-être à vous retirer cet avantage, selon une enquête de Morneau Sheppell.
Près du quart des entreprises qui offrent un régime de retraite à prestations déterminées songe à remplacer celui-ci par un régime à cotisations déterminées.
Bien qu’un seul mot différencie la dénomination des régimes à prestations ou à cotisations déterminées, il y a un monde de différence entre les deux. Comme son nom l’indique, le régime à prestation déterminé promet une rente d’un certain montant à la retraite, selon le nombre d’années de service.
Cette caractéristique est très avantageuse pour les bénéficiaires, qui n’ont pas à s’inquiéter de la fluctuation des marchés boursiers. Pour l’employeur, celui-ci représente toutefois un risque, car il doit renflouer la caisse de retraite si les sommes qu’elles contiennent sont insuffisantes pour couvrir les promesses faites aux retraités.
À l’inverse, le régime à cotisations déterminées est un peu semblable à un REER. Le montant dont vous bénéficiez à la retraite dépendra du rendement de votre portefeuille.
De nombreuses entreprises ont déjà converti leur régime de retraite.
Le sondage révèle également que le tiers des entreprises ayant ce régime songe, à « revoir le partage des coûts ».
C’est un peu ce que veut faire le gouvernement Couillard avec le projet de Loi 3 sur les régimes de retraite des employés municipaux. Québec veut que les employés paient la moitié des déficits des caisses de retraite. Le gouvernement évalue le manque à gagner à 3,9 G $.