Rendez-vous pour découvrir un bâtisseur, Achille Gagnon
Il a beaucoup fait, au tournant du 20e siècle, pour le développement de Victoriaville. Malheureusement, Achille Gagnon demeure méconnu. Mais la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville (SHGV) mettra en lumière son œuvre en le faisant découvrir et connaître davantage, le dimanche 15 mars, à l’occasion de son 17e déjeuner-conférence à la Place 4213.
«On a présenté, au fil des ans, Arthabaska, le 70e anniversaire de Lactantia, le Grand Union et l’an dernier, Wilfrid Laurier, citoyen d’Arthabaska. Chaque fois, on reçoit un très bon appui avec la participation de 325, 350 personnes. C’est ce que nous visons encore cette année», indique le président de la SHGV, Raymond Tardif.
Et qui de mieux, comme conférencier, pour raconter l’histoire d’Achille Gagnon (1853-1919), que Luc Allaire, un descendant de l’homme.
Membre de la SHGV depuis avril 2019, Luc Allaire a effectué des recherches approfondies. Il pourrait parler pendant des heures de son arrière-grand-père, mais il devra limiter sa conférence à une cinquantaine de minutes.
«Achille Gagnon était un innovateur. Au début de l’ère industrielle, il a su innover en permettant à la population d’avoir accès à l’aqueduc, à l’électricité et au téléphone, raconte Luc Allaire. De plus, on le considérait, à l’époque, comme un employeur important. Il était incapable de refuser un emploi à la personne qui lui en faisait la demande. L’abbé Tessier disait qu’Achille Gagnon était le pain et le beurre de Victoriaville.»
L’homme respecté et respectable faisait partie des notables de l’époque, note le conférencier avec fascination. «Wilfrid Laurier, Louis-Paul Tourigny, Eugène Crépeau, Louis-Joseph Lavergne et Émilie Barthe, ce sont des gens avec qui il a grandi, qu’il a côtoyés, souligne M. Allaire. Même son propre beau-père était Marc-Aurèle Plamondon, le juge du district. Il était donc bien entouré.»
Mais au-delà de ses fréquentations, Achille Gagnon, poursuit Luc Allaire, était un homme soucieux du développement de la ville, désireux de la faire avancer. Engagé dans son milieu, il a aussi été conseiller municipal et maire de Victoriaville.
«C’était également un père de famille qui a encouragé ses enfants aux études supérieures pour qu’ils puissent avoir un avenir assuré», précise Luc Allaire.
Le conférencier se désole que l’homme ne soit pas connu comme il se doit. Les gens circulent sur le boulevard Jutras Ouest, aperçoivent le nom d’Achille Gagnon sur l’usine d’épuration, mais ignorent, pour la plupart, de qui il s’agit. «C’est l’objectif du déjeuner-conférence. Ce sera l’occasion de commémorer sa mémoire. Il a tellement fait pour la région, pour faire en sorte que Victoriaville devienne ce qu’elle est aujourd’hui. Si les gens peuvent avoir un visage en tête et se rappeler ce qu’il a fait pour Victo, l’objectif sera atteint», conclut Luc Allaire.
«Je suis persuadé que ce sera une conférence enthousiaste et que les gens ne seront pas déçus. Il saura nous faire connaître l’homme», assure Raymond Tardif.
L’organisation
Vice-présidente histoire à la SHGV, Jocelyne Lévis, dirige le comité organisateur du déjeuner-conférence. «C’est en juin que nous déterminons le thème, après quoi, on travaille à la conférence en effectuant des recherches jusqu’à l’automne. Par la suite, on réalise l’ensemble de l’organisation avec les membres et les bénévoles, les billets, la promotion et tout le système de communication», explique-t-elle.
Le matin de l’événement, les bénévoles en costumes d’époque accueilleront les participants. «Ceux-ci pourront découvrir sur une table différents artéfacts de la famille Gagnon. Ils pourront aussi s’informer sur la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville», fait savoir Mme Lévis.
Les intéressés peuvent réserver leur place au bureau de la SHGV (819 350-6958). Il en coûte 18 $ pour les membres et 20 $ pour les autres.
L’accueil se fera dès 8 h 30, le dimanche 15 mars, tandis que le début du déjeuner est prévu pour 9 h 15.