Qui construira l’écoquartier?

VICTORIAVILLE. Toujours avec l’idée d’en faire un écoquartier, la Corporation d’initiative industrielle de Victoriaville (CIIV) vient de lancer l’appel de propositions pour ce terrain qu’occupait Sel Warwick rue Boutet à Victoriaville.

Président de la CIIV et conseiller municipal, Gilles Lafontaine a expliqué que l’aménagement d’un écoquartier sur ce terrain de 103 947 pieds carrés s’inscrivait dans les visées de la Ville désireuse de densifier son territoire, de maximiser sa zone blanche et d’encadrer le développement dans ce secteur en autorisant un développement résidentiel durable.

Qu’est-ce qu’un écoquartier? Il peut prendre des formes et des couleurs différentes d’une ville à l’autre. De façon générale, il répond aux principes du développement durable, tant aux plans économique, social qu’environnemental, a répondu M. Lafontaine.

D’ailleurs, la construction des bâtiments devra répondre aux normes du programme Victoriaville Habitation durable (VHD), visant à recueillir au moins trois étoiles.

M. Lafontaine a ajouté que sa proximité du centre-ville, des services, de Terre-des-Jeunes, du parc linéaire, de l’école en faisait un site exceptionnel. La Corporation en attend au moins 560 000 $, l’ayant complètement nettoyé.

Dans son appel d’offres, la Corporation a fixé 22 critères, plusieurs faisant écho aux attentes que les citoyens du voisinage ont exprimées lors de deux séances de consultation tenues l’an dernier, selon Jean-François Morissette, directeur du service municipal de gestion du territoire.

Lors de ces consultations, les résidents du secteur avaient manifesté leur crainte que se construisent des bâtiments de plus de deux étages. L’actuel règlement de zonage ne permet pas la construction d’édifices de plus de deux étages, a indiqué M. Morissette.

Il a toutefois ajouté qu’un promoteur pourrait présenter un projet où certaines habitations compteraient plus de deux étages, s’il trouvait le moyen de ne pas faire d’ombre sur les propriétés voisines et de troubler leur intimité. Reste qu’il lui faudrait passer par un processus référendaire pour faire accepter son projet.

Le directeur a également abordé la question de la circulation, les résidents se plaignant déjà d’une congestion dans ce secteur à certaines heures. La Ville aurait déjà commencé à poser des gestes afin d’éviter d’accentuer le problème.

M. Morissette a ajouté que la Ville voulait se garder toutes les portes ouvertes. C’est pourquoi un promoteur pourrait acquérir le terrain en tout ou en partie.

L’écoquartier devra avoir une vocation résidentielle. Rien n’empêcherait un promoteur d’y intégrer quelques services commerciaux. L’architecture et l’aménagement paysager seront également considérés par le comité d’évaluation qui sera chargé de choisir le meilleur projet.

Autre particularité, les 103 947 pieds carrés ne constituent pas l’entièreté du terrain qu’occupait Sel Warwick. La Corporation pourrait vendre la partie du terrain faisant face à la rue Gamache dans le voisinage de Crystalina.

Au www.vic.to/appel/316, on pourra trouver tous les renseignements relatifs à l’appel de propositions. On peut également communiquer avec Denis Saint-Louis (819 758-1571, poste 3287 ou denis.st-louis@victoriaville.ca) pour d’autres informations.