Quelque 5000 enfants retourneront à l’école

Les écoles de l’ancienne Commission scolaire des Bois-Francs (qui deviendrait le Centre de services scolaires des Bois-Francs) accueilleront, dès lundi, environ 5000 jeunes de niveau primaire et préscolaire. «Cela représente quelque 70% de notre clientèle», indique Manon Samson, conseillère en communication.

Bien qu’un tel retour en classe, dans les circonstances actuelles, constitue «un exercice colossal», les établissements, assure-t-elle, seront prêts à recevoir la jeune clientèle.

«Une rentrée demeure toujours un grand exercice. On doit trouver une chaise à chaque élève. À ce moment-ci, c’est comme un exercice dans l’exercice. Il faut reprendre à zéro, expose-t-elle. Il faut oublier ce qui se faisait en mars et reprendre différemment avec les mesures imposées, la règle de distanciation qui vient réduire à 15 le nombre maximal d’élèves par classe.»

Des plans ont été réalisés. Chaque école a le sien pour la disposition des bureaux. «Cela exige une grande réorganisation à l’interne, non seulement spatiale, mais une réorganisation aussi pour le personnel enseignant», note-t-elle.

Manon Samson, conseillère en communication

Et que dire du transport scolaire! On limite la capacité des autobus à une douzaine d’écoliers.

Mais à ce sujet,  Manon Samson souligne la grande collaboration des parents qui sont nombreux à répondre à l’invitation du ministre, incitant les parents, qui le peuvent, à reconduire leurs enfants à l’école.

Les autobus véhiculeront les enfants qui ne peuvent compter sur leurs parents. «On a établi un nombre d’enfants qui monteront à bord des autobus. On rendra le service aux parents qui en ont vraiment besoin. À ce moment-ci, le transport scolaire est, pratiquement, réglé», confie la conseillère en communication.

Aux parents qui reconduiront leurs enfants, les autorités scolaires les invitent à faire preuve d’une très grande vigilance près des écoles en raison d’une circulation accrue.

Toutes les écoles sont partie prenante de la reprise des activités. «Nous en sommes dans l’organisation, nous travaillons à optimiser chaque espace dans les établissements», explique Manon Samson.

Si les enfants retrouvent leur école, les groupes seront divisés, en fonction du nombre d’élèves. Certains jeunes retrouveront leur titulaire de classe, d’autres connaîtront un autre enseignant.

L’optimisation des espaces vise un objectif bien précis : éviter les déplacements, la circulation dans l’école. Ainsi l’enfant, à son arrivée à l’école, intégrera sa classe et y demeurera toute la journée, sauf pour les récréations et pour aller à la toilette. «Tout se fera en classe, même le dîner. Pour des récréations, ils pourront aller à l’extérieur pour bouger un peu, mais selon des normes bien précises, dans des conditions bien contrôlées», insiste-t-elle.

Il n’y aura pas d’autres endroits pour faire office de service de garde. Après les cours, l’élève demeurera en classe jusqu’à ce qu’il quitte pour la maison.

Certains élèves, ceux de 6e année en anglais intensif, qui fréquentaient les écoles Saint-David et Saint-Gabriel-Lalemant, seront réorientés dans des locaux de l’école secondaire Le boisé.

Les enseignants

Si le télétravail constitue une option envisagée et que des exemptions puissent être accordées à certaines personnes aux prises avec un problème de santé ou une condition amenant une vulnérabilité, reste que les enseignants, en majorité, reviennent, selon Manon Samson.

«C’est toute une organisation qui nécessitera, sans doute, des ajustements, mais je suis persuadé que tout le monde est content, les enseignants sont heureux de retrouver les enfants, les directions d’école aussi, estime-t-elle. Je crois que les enfants le seront aussi de revenir, mais avec des mesures importantes, comme la distanciation. Avec les plus petits, il faudra trouver des façons de faire pour que ça se passe bien, mais on n’a pas de doute que ça va se faire. Cela se fera graduellement. Tout le monde trouvera sa place au fil des jours.»