Protection de l’eau : Plessisville se démarque à l’échelle provinciale

La Fondation Rivières profite du Jour de la Terre, mercredi, pour saluer les initiatives de deux municipalités, dont Plessisville, afin de protéger la qualité de l’eau.

Plessisville, indique la Fondation Rivières, se démarque par son engagement à éliminer les débordements d’eaux usées en temps de pluie d’ici 2025. En cela, elle doit éliminer les surplus d’eaux provenant notamment des systèmes de drainage par des gouttières et des drains de fondation des bâtiments.

La Ville de Plessisville mise sur la participation des citoyens afin d’éviter plus d’une centaine de débordements annuels.

Pour supporter les citoyens concernés, la Ville a adopté, en janvier, un programme d’aide financière dédié à l’adaptation aux changements climatiques.

La problématique, explique la directrice générale Justine Fecteau, se situe dans les secteurs de la Ville dotés d’un réseau combiné, c’est-à-dire un seul tuyau pour l’eau pluviale et les égouts. «Avec un tel réseau combiné, quand un important coup d’eau survient, cela crée une pression supplémentaire, plus que si tout était séparé comme on le fait dorénavant lors des constructions de rues», précise-t-elle.

Justine Fecteau, directrice générale de la Ville de Plessisville (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

«Les façons de faire ont évolué au fil du temps. Maintenant, lors des travaux, et c’est une exigence gouvernementales, on doit séparer les réseaux pour enlever cette pression, et ne pas avoir à traiter l’eau de pluie dans nos usines d’épuration, ce qui entraîne inutilement des coûts supplémentaires», observe Mme Fecteau.

Plessisville a convenu de donner un coup de pouce financier à ses citoyens. «Pour aider à l’installation d’un clapet antiretour et/ou d’une pompe au sous-sol des résidences concernées, des travaux qui peuvent s’élever à environ 2000 $, la Ville propose une aide couvrant jusqu’à 50% des coûts», souligne la directrice générale.

Les nouvelles constructions sont dotées de telles installations. «Avec les changements climatiques que nous subissons déjà, des pluies fortes, intenses en peu de temps, génèrent beaucoup de coups d’eau. Une simple installation d’un clapet, et parfois d’une pompe, permet d’avoir l’esprit tranquille et de s’assurer que l’eau ne puisse pas pénétrer dans nos installations privées. C’est une façon simple de s’éviter des inconvénients», exprime Justine Fecteau.

Le programme d’aide financière a donc été mis en place en janvier. La Ville en a fait état à quelques reprises dans des publications Facebook. Mais, à ce jour, peu de propriétaires ont levé la main. «Il est vrai que le programme est récent et que les rénovations n’ont pas été possibles en raison des circonstances actuelles», indique la DG ajoutant aussi que ce n’est pas peut-être pas le genre de dépenses auxquelles on pense en premier.

Reste, dit-elle, que le programme est là pour rester. «À mesure que les propriétaires voudront procéder aux installations, ils pourront profiter du programme», fait valoir Mme Fecteau, rappelant qu’il s’adresse aux résidents des secteurs où le réseau est combiné (pluvial et égout). Cela représenterait plusieurs dizaines de propriétaires.

Les autorités plessisvilloises, enfin, se disent fières d’avoir retenu l’attention de la Fondation Rivières. «Nos réseaux sont aux normes, oui, mais celles-ci ont évolué avec le temps. Et aider notre population à contrer les effets des changements climatiques, je pense que c’est la moindre des choses, souligne Justine Fecteau. On souhaite que ça fasse boule de neige et inspirer d’autres villes à en faire autant, car on subit tous les changements climatiques. Nous ne sommes pas avares de partager les détails de notre programme.»