Protection de la jeunesse : l’APTS sonne l’alarme

Faisant écho à la campagne «ALLÔ Y’A QUELQU’UN?» en cours, l’APTS exhorte la direction du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSSMCQ) à répondre à l’appel du personnel professionnel œuvrant en protection de la jeunesse.

Ces intervenant·e·s dénoncent, depuis plusieurs mois déjà, les conditions de travail inacceptables dans lesquelles ils et elles évoluent en tentant tant bien que mal d’assurer la protection des enfants de la région. De leur avis même, c’est la sécurité des enfants qu’ils ont le mandat de protéger qui est en jeu dans les conditions qui prévalent actuellement.

La détresse psychologique est omniprésente parmi le personnel, qui peine à couvrir les urgences. La liste d’attente pour obtenir les évaluations nécessaires ne cesse de s’allonger, s’éloignant à grands pas des cibles ministérielles et exposant à des risques des enfants qui doivent être protégés. La pression augmente sur les épaules des employé·e·s, qui en viennent à ne plus prendre de pauses pour tenter de répondre de leur mieux à la demande croissante d’un employeur qui continue malgré tout à leur assigner de nouveaux dossiers.

«Les intervenant·e·s doivent répondre à de nombreuses exigences administratives tout en respectant les obligations déontologiques dictées par leur ordre professionnel, explique la responsable politique de l’APTS pour la région, Sylvie Godin. Mais trop, c’est trop! Les un·e·s après les autres les collègues quittent, soit en congé maladie, soit pour un emploi moins éprouvant. Les nouvelles recrues, sans soutien, ne tiennent pas longtemps.»

Interpellée récemment à l’occasion d’un conseil d’administration, la direction a dit avoir un plan d’action pour améliorer la situation. «Mais ni le personnel ni le syndicat n’ont été invités à l’élaboration de ce plan d’action, pas plus qu’aux discussions attenantes, alors que nous sommes directement concerné·e·s», déplore un membre de l’exécutif local et représentant de la mission centre jeunesse, Steve Garceau.

L’APTS s’inquiète non seulement de la qualité et de l’accessibilité des services offerts par le Centre jeunesse, mais aussi de la santé physique et psychologique des membres qu’elle représente. Selon elle, malgré la politique de santé et mieux-être qu’il a adoptée, le CIUSSSMCQ néglige ses responsabilités à l’endroit de son personnel. Si des mesures correctrices ne sont pas bientôt appliquées, c’est la sécurité des enfants qui sera mise en péril. Les représentants syndicaux se demandent s’il faut interpeller le ministère. Il est minuit moins une! ALLÔ Y’A QUELQU’UN?