Projet éolien : un comité de liaison créé pour Sainte-Séraphine

Le Conseil de la MRC a procédé, mercredi soir, à la création d’un comité de liaison avec la Municipalité de Sainte-Séraphine en lien avec le projet éolien de Boralex.

Ce comité découle de la décision, en août dernier, de la Commission municipale du Québec de fermer une enquête portant sur des allégations de conflit d’intérêts relativement au projet éolien. « La Commission, du même souffle, informait les élus qu’advenant le cas où la majorité des membres d’un conseil local avait un intérêt pécuniaire dans le dossier, cette question devait alors être transmise au Conseil de la MRC. Et c’est le cas avec Sainte-Séraphine », a fait savoir le préfet Christian Côté.

Puisqu’un certain nombre d’élus devaient se retirer des discussions entourant le projet, des citoyens ont fait valoir leur préoccupation de ne pas être suffisamment informés sur les éoliennes et l’évolution du projet.

C’est pourquoi le comité de liaison vient de voir le jour. Deux élus de Sainte-Séraphine, Charles Martin et Nathalie Leblanc n’ayant aucun intérêt dans le projet, font partie du comité de liaison, tout comme la directrice générale de la Municipalité, Suzie Constant, le préfet Christian Côté et le directeur général de la MRC, Frédérick Michaud. « Le comité aura comme mandat de traiter les demandes et les questions des citoyens de la municipalité en plus de faire le point sur l’évolution du dossier. Et si Hydro-Québec retient le projet éolien, le comité pourra alors céder sa place à un éventuel comité de citoyens tel qu’il est prévu dans le processus », a expliqué Christian Côté.

Emprunt de 92 M $

Le Conseil de la MRC a adopté, en lien avec le projet éolien, un deuxième projet d’emprunt de 92 M $ qui vient modifier le premier projet qui avait été soumis en septembre.

On vient maintenant y inclure trois nouvelles municipalités, Daveluyville, Saint-Louis-de-Blandford et Saint-Rémi-de-Tingwick, qui se joignent au projet et qui participeront à son financement s’il est retenu par Hydro-Québec.

Le nouveau projet stipule aussi que la MRC soumettra un plan d’affaires simplifié plutôt que la documentation financière et légale prévue initialement, et ce, pour répondre aux exigences des analystes financiers du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.

Les élus de la MRC voient ces 92 millions de dollars, non pas comme un emprunt, mais bien comme un investissement, soutiennent-ils, qui s’autofinancera et qui rapportera des bénéfices lesquels pourront ensuite être réinvestis dans la communauté notamment par une redistribution aux municipalités et par la création d’un fonds agroenvironnemental.