Projet éolien : lancement d’une consultation publique

L’avis public, publié aujourd’hui (20 décembre) par Boralex, promoteur du projet éolien dans la MRC d’Arthabaska, marque le début de l’évaluation environnementale du projet prévoyant l’implantation possible de 37 à 44 éoliennes dans les municipalités de Sainte-Séraphine, Sainte-Élizabeth-de-Warwick et Victoriaville.

Une consultation publique est ainsi lancée et tout citoyen, groupe ou municipalité est invité à faire part des enjeux que devrait aborder, selon eux, l’étude d’impact en lien avec le projet éolien.

Les intéressés ont jusqu’au 18 janvier pour faire part de leurs observations en ligne à l’adresse https://www.ree.environnement.gouv.qc.ca/projet.asp?no_dossier=3211-12-262.

Mais attention, précise le représentant de Boralex, cette consultation ne signifie pas que le projet ira de l’avant. « Comme l’a précisé récemment le préfet Christian Côté, nous commençons dès maintenant le processus d’évaluation environnementale pour nous assurer de respecter les échéanciers serrés d’Hydro-Québec advenant la sélection du projet », a indiqué Jordan Longchamps, conseiller affaires publiques et communications chez Boralex.

Ce dernier invite aussi les citoyens à consulter le Registre des évaluations environnementales qui, en plus de l’avis public concernant la consultation, affiche aussi la directive ministérielle indiquant les éléments préliminaires à étudier, de même que l’avis de projet présenté au début de décembre par Boralex.

Ainsi, le projet éolien Arthabaska prévoit l’implantation et l’exploitation d’un parc éolien d’une puissance de 265 à 275 MW comprenant notamment entre 37 et 44 éoliennes et des chemins d’accès (dont certains sont existants) pour une longueur approximative entre 40 et 55 km.

Le poste de transformation électrique serait aménagé à proximité des infrastructures existantes d’Hydro-Québec TransÉnergie, soit le long du circuit entre les postes électriques de la Nicolet et Kingsey.

Aucune décision finale n’a encore été prise quant au modèle d’éolienne retenu, mais Boralex prévoit installer des éoliennes d’une puissance variant entre 6,6 et 7,2 MW chacune et d’une hauteur totale d’au plus 205 m. 

L’empreinte temporaire au sol pour chaque éolienne serait en moyenne d’un hectare en phase de construction et serait réduite de manière significative en phase d’opération.

Les phases de préparation et de construction nécessiteraient, précise-t-on, la construction de fondations et de plateformes de grues pour la levée des différentes composantes. Les travaux seraient effectués de manière à limiter les surfaces utilisées. 

Quant au déboisement, l’avis précise qu’il serait limité puisqu’environ la moitié des éoliennes seraient situées dans des secteurs en culture. Aucun dynamitage n’est anticipé, mais des pieux ou du renforcement de sol pourraient être utilisés selon les situations rencontrées lors des travaux de construction pour les fondations. 

Lors de la construction, le promoteur entend assurer une surveillance environnementale afin de respecter les règlements et les normes en vigueur ainsi que les différents engagements et mesures d’atténuation indiqués à l’étude d’impact sur l’environnement et dans les conditions du décret gouvernemental, des permis et des autorisations. 

Par ailleurs, à la fin du projet, les équipements et infrastructures du projet seront démantelés selon les normes en vigueur, précise-t-on, à moins que le projet ne fasse l’objet d’un renouvellement du contrat d’approvisionnement. 

De façon générale, le démantèlement consiste à retirer les infrastructures hors sol (les éoliennes, le réseau électrique et le poste de raccordement), et à remettre le site à son état initial par des travaux de revégétalisation et d’aménagement adaptés à la spécificité du milieu. 

L’avis rappelle aussi que le projet éolien Arthabaska vise à répondre aux besoins futurs du Québec en énergie. Boralex précise que le territoire visé possède un bon potentiel pour un développement éolien d’envergure en raison de la qualité des vents du secteur, d’une topographie non complexe et compatible avec l’implantation d’un parc éolien, de la possibilité d’utiliser des infrastructures existantes, comme des chemins d’accès et des caractéristiques environnementales du secteur.

Le développement de nouveaux projets éoliens constitue également une opportunité de développement socioéconomique pour les communautés locales, plaide le promoteur tout en rappelant le partenariat conclu avec la MRC d’Arthabaska et devant mener, si le projet est retenu par Hydro-Québec, à former une société pour compléter le développement, le financement, la construction et l’exploitation du projet.

Il s’agit, selon Boralex qui a son siège social à Kingsey Falls, d’une opportunité de permettre à la population et à la région de profiter directement des retombées économiques que génèrent les projets éoliens.

Chez Boralex, on s’attend à ce qu’Hydro-Québec annonce les projets retenus au cours du premier trimestre 2024, peut-être vers la fin janvier ou le début février. À suivre.