Un projet de plusieurs millions pour la Ferme Roulante

La Ferme Roulante du chemin Craig à Tingwick mijote un projet de quelque 70 millions de dollars prévoyant une augmentation importante de son cheptel laitier qui, à terme, s’élèverait à 1400 vaches et 100 veaux.

Ce projet nécessiterait l’agrandissement du bâtiment d’élevage et l’ajout de deux fosses d’entreposages de lisiers.

Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le cadre d’un plan stratégique de croissance pour les 15 prochaines années.

Le rythme d’augmentation du cheptel dépendrait de la possibilité d’achat de quotas et de terres en culture pour l’épandage des lisiers.

Avant sa réalisation toutefois, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) tiendra une séance d’information sur ce projet, le mardi 13 février, à compter de 13 h 30 à la Salle municipale Chénier au 1266, rue Saint-Joseph à Tingwick.

Le promoteur participera à cette rencontre animée par un représentant du BAPE. Cette séance vise à informer les citoyens sur ce projet, sur la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, sur le processus de consultation publique et sur le rôle du BAPE.

D’ailleurs, le BAPE a rendu publics, aujourd’hui (mardi), l’étude d’impact et l’ensemble du dossier relatif à ce projet d’augmentation du cheptel laitier de la Ferme Roulante.

Les personnes intéressées peuvent consulter les documents jusqu’au 9 mars au Bureau municipal de Tingwick.

L’étude d’impact

L’étude d’impact, qui peut être consultée par les citoyens, indique que la manutention des déjections animales directement au site d’élevage principal constitue un choix qui avantage le promoteur sur les plans économique (un coût moindre), agronomique (valorisation) et environnemental (moins de contamination atmosphérique en azote, moins d’énergie et pas nécessairement plus d’odeurs).

La Ferme Roulante, précise-t-on, pourrait, de cette façon, respecter la règlementation municipale en vigueur sur les odeurs et atteindre un cheptel de 1420 unités animales (UA) au site principal en installant une haie brise-vent pour protéger la résidence plus à l’ouest de l’agrandissement de l’étable.

Concernant la qualité de l’eau et des sols, les risques de contamination provenant de la culture des terres agricoles, souligne l’étude d’impact, seraient reliés à l’érosion et à la fertilisation des sols.

Mais pour prévenir ces répercussions, le promoteur prévoit notamment une rotation des cultures pour maintenir le taux de matière organique des sols, ce qui augmenterait la résistance à l’érosion.

La Ferme Roulante s’engage aussi, précise-t-on, à respecter les doses normales d’épandages de lisier pour prévenir les risques de lessivage et les distances recommandées entre les surfaces d’épandage et les points d’eau.

L’étude d’impact fait aussi état du programme de surveillance et de suivi environnemental de la Ferme Roulante, un programme portant sur deux principaux éléments : le maintien de l’approvisionnement en eau potable et l’épandage des déjections réalisé de façon à respecter la dose de phosphore selon le Plan agroenvironnemental de fertilisation.

Audience publique?

Tout citoyen, groupe, municipalité ou organisme souhaitant que le projet soit discuté et évalué publiquement peut adresser une demande d’audience publique d’ici le 9 mars.

Cette demande doit être transmise par écrit à la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon.

Dans sa demande, le requérant doit préciser ses motifs et son intérêt par rapport au milieu touché par le projet.

S’il y a lieu, une commission du BAPE pourrait être chargée d’enquêter sur le projet et consulter la population à ce sujet.