Prévention des dépendances : Action Tox demande l’aide des parents

Depuis près de 30 ans, Action Toxicomanie mène une lutte de tous les instants contre les dépendances. Bien que l’organisme obtienne d’excellents résultats de ses interventions, il interpelle maintenant les parents afin d’aller encore plus loin.

C’est que de nombreuses études menées au Québec et ailleurs sur la planète témoignent de l’influence du contexte familial sur les habitudes de consommation des adolescents, ainsi que du rôle prédominant des parents en matière de prévention des dépendances.

Selon (Terjanian, 2002) et (Williams et Chang, 2000), la communication au sein de la famille et le soutien parental sont des dimensions qui devraient être ciblées pour favoriser la prévention, ainsi que la réadaptation des jeunes en traitement de la toxicomanie. En ce sens, Action Toxicomanie a mis sur pied des groupes de soutien afin de permettre aux parents d’échanger avec d’autres gens vivant des situations similaires et de se doter d’outils pour ouvrir la communication et mieux interagir avec leurs adolescents.

«La famille a un rôle prédominant à jouer auprès des jeunes en situation de dépendance et il n’est pas toujours évident pour les parents de jouer ce rôle. Ils se retrouvent souvent démunis ou impuissants face à la situation. C’est pour cette raison que nous offrons des groupes de soutien leur permettant d’aller chercher de l’information concrète et pertinente», explique la directrice générale d’Action Toxicomanie, Julie Berger.

Les groupes de soutien sont offerts gratuitement aux parents d’adolescents ayant été initiés à la consommation et sont constitués de sept rencontres. On y trait les sujets de la consommation à l’adolescence, de l’univers de l’ado, des stratégies d’intervention, de l’importance de l’estime de soi, de la communication et des relations parents-ados.

L’appui des parents fait toute la différence

Lors d’une étude récente, les psychologues Benoît Gauthier, Karine Bertrand et Pierre Nolin en viennent à la conclusion que des interactions moins agressives, qui font place à plus ouverture, à un respect de l’autre et à des échanges plus constructifs entre les parents et leurs ados facilitent grandement la réadaptation en toxicomanie.

Les trois spécialistes vont plus loin en ajoutant que la présence des parents permet de réduire l’isolement que peuvent vivre les adolescents dans leur lutte aux problèmes de drogues.

«Les adolescents qui perçoivent leurs parents comme soutenants sont moins enclins à l’abus de drogues (…) Pour un jeune de 16 ou 17 ans, en pleine adolescence avec tout ce que cela implique comme changements et perturbations, ce genre de situation peut paraître insurmontable. Cependant, accompagné de ses parents dans ce processus, tout ne relève plus uniquement de lui, la pression s’avère donc moindre», écrivent-ils.

Un peu plus au sujet d’Action Toxicomanie

Action Toxicomanie intervient directement sur le terrain, où se trouvent les jeunes, afin de promouvoir la santé et de prévenir les problèmes de dépendance. Le programme d’Action Toxicomanie s’adresse prioritairement aux jeunes de 10 ans et 30 ans présents sur les territoires de la Mauricie et du Centre-du-Québec. L’objectif de ce programme vise à développer des connaissances générales en lien avec la toxicomanie ainsi qu’à développer de saines habitudes de vie.

«Nos éducateurs en prévention des toxicomanies sont formés pour repérer rapidement les jeunes en difficulté, pour intervenir auprès d’eux et pour prévenir ainsi l’émergence de problèmes de dépendance. Notre programme est reconnu et a fait ses preuves», conclut la directrice générale d’Action Toxicomanie, Julie Berger.