Prêt à venir en aide au personnel du réseau de la santé

Originaire de Princeville, le Victoriavillois Pierre-Olivier Gingras vient de compléter sa formation en accélérée de trois mois à l’école Vision 20-20 pour devenir préposé aux bénéficiaires.

Le père de famille de 33 ans a dû réorienter sa carrière professionnelle alors qu’il a été impacté de plein fouet par la COVID-19 en perdant son emploi aux journaux La Nouvelle Union et L’Avenir de l’Érable en mars dernier.

Il a été de ceux qui ont décidé de faire le saut à la suite de l’opération menée par le gouvernement Legault pour espérer recruter 10 000 préposés en CHSLD à la grandeur du Québec.

La proximité avec les gens

Tant son travail comme directeur des communications et du marketing chez les Tigres de Victoriaville où il a œuvré pendant cinq ans que celui comme coordonnateur aux ventes au journal au cours des deux dernières années lui ont permis de développer une proximité avec les gens. Il n’est donc pas étonnant aujourd’hui qu’il fasse le saut dans le réseau de la santé, un milieu où les relations humaines sont primordiales.

«Un orienteur que j’avais consulté avant de quitter les Tigres m’avait clairement laissé entendre que cette formation cadrerait bien avec mon type de personnalité. Mais à ce moment, cette avenue m’intéressait bien peu puisqu’il aurait fallu que je cesse de travailler pour retourner aux études pendant plusieurs mois, ce que je ne pouvais me permettre», laisse-t-il entendre.

«Comme mon horaire de travail chez les Tigres ne correspondait plus à ma condition familiale, je me suis trouvé un nouvel emploi à La Nouvelle Union qui m’offrait tout ce que je recherchais ainsi que la stabilité d’emploi, croyais-je aussi, avant l’arrivée de la pandémie», d’ajouter le papa d’un petit garçon de deux ans et demi.

Le bon moment

La mise en place du programme de trois mois pour devenir préposé aux bénéficiaires s’accompagnant d’une bourse d’études et d’une promesse d’un travail bien rémunéré l’ont convaincu de sauter sur l’occasion d’autant plus que cela a toujours été son désir le plus cher «d’être utile aux autres» et de faire une différence pour les personnes aînées et les membres de leur famille.

Incidemment, c’est au Foyer Saint-Eusèbe à Princeville qu’il a suivi et complété ses stages de formation au cours des sept dernières semaines, soit à l’endroit même où sa mère et sa tante ont œuvré comme infirmières avant de prendre leur retraite. «Quand j’étais jeune, ça m’arrivait souvent d’y aller faire mon tour lors de journées pédagogiques ou autres congés et ainsi côtoyer les bénéficiaires en fin de vie», se souvient-il. Il a également eu à accompagner ses quatre grands-parents qui sont passés dans un tel milieu de vie.

Être à sa place

«Jamais, je n’ai senti, que ce soit pendant les cours théoriques ou pendant mes stages, que je n’étais pas à ma place. Dès ma première journée, j’ai toujours été confortable avec les tâches que j’avais à accomplir et à l’aise avec les gens, qu’il s’agisse du personnel, de mes collègues ou des bénéficiaires», de mentionner Pierre-Olivier.

Ce dernier confie cependant qu’il n’était pas trop à l’aise avec notre demande d’entrevue au départ. «Mais, si mon parcours peut en inspirer d’autres tout en valorisant ce métier…»

Quant à l’apparition d’une nouvelle vague de la COVID-19, il affirme ne pas en avoir peur. «Je suis un gars de terrain qui s’investit et qui est dédié. Je serai là pour les autres», répète-t-il. Au moment d’écrire ces lignes, Pierre-Olivier ne savait pas encore à quel CHSLD du territoire il serait assigné, mais se disait prêt à relever le défi.