«Présent!», répondent les grands donateurs au Carré 150
VICTORIAVILLE. Les grands donateurs de la communauté d’affaires ne se sont pas fait tordre le bras, semble-t-il, pour octroyer une somme de 2,5 millions $ au Carré 150, le lieu de diffusion culturelle en construction au centre-ville de Victoriaville.
Le maire Alain Rayes les a remerciés d’avoir répondu «Présent!» à son invitation.
Chacun de ces grands donateurs aura un espace à vie dans le bâtiment, comme ces autres qui, au disparu cinéma Laurier, ont tenu le phare des spectacles pendant plus de 40 ans, a indiqué le maire.
Ont posé autour du chèque factice de 2,5 millions $, les représentants des frères Bernard, Laurent et Alain Lemaire (500 000 $), de Desjardins (500 000 $ sur 10 ans), Guy Aubert (300 000 $), de la Fondation François-Bourgeois (400 000 $), de la Fondation Jacques et Michel Auger (300 000 $), de la MRC d’Arthabaska (300 000 $), de Gaudreau Environnement (100 000 $), de la Conférence régionale des élus (100 000 $).
Se mène toujours, celle-là auprès de la population, une campagne de vente de sièges à 1000 $ chacun. Un individu ou une organisation peut en acquérir un, obtenant le privilège d’y voir son nom apposé. Cette campagne que préside le maire aurait permis d’amasser 275 000 $ jusqu’à maintenant, l’objectif étant de 500 000 $.
Restera 500 000 $
Il restera une somme de 500 000 $ à trouver pour boucler le financement du projet de construction du nouvel espace culturel, un projet de 23,5 millions $.
Le maire a rappelé que les gouvernements fédéral et provincial s’étaient engagés pour 16 millions $, alors que la Ville lui avait déjà réservé une enveloppe de 4 millions $ constituée à partir de ses surplus.
Ces derniers 500 000 $ ne paraissent pas troubler le maire, disant que, le cas échéant, Diffusion Momentum pourrait décrocher d’autres subventions, contracter une hypothèque, etc.
Il a toutefois parlé d’un «tour de force» pour respecter le strict cadre financier de 23,5 millions $ imposé par la Ville à son diffuseur, Diffusion Momentum.
À quand la coupe de ruban?
On devrait connaître, dans deux semaines, le moment où on pourra couper le ruban au Carré 150. Personne, pas même le gérant de projet, Sylvain Gagné, n’a voulu s’aventurer à fixer un échéancier.
On avait d’abord envisagé le printemps, puis juin pour la livraison du bâtiment.
«La température a joué», a indiqué M. Gagné. Ce sont les vents plus que le gel qui, à un certain moment, ont paralysé le chantier, pendant trois jours. Il y a des temps d’accélération, comme les fins de semaine. Et il y a des compromis à faire pour respecter l’enveloppe allouée. On a, par exemple, sacrifié un escalier extérieur qui pourra, un jour, s’ajouter.
Si le bâtiment prend forme à l’extérieur, le travail avance aussi à l’intérieur comme on peut le constater sur le site de la Ville de Victoriaville (http://bit.ly/1GePdrw). La grande salle de 850 places est parfaitement reconnaissable avec ses balcons et des murs sont plâtrés.
Et on comprend maintenant que ce n’est pas le deuxième balcon qui donne tant de hauteur au bâtiment. Sylvain Gagné a expliqué que par convention, il faut parfois tripler l’espace au-dessus de la scène pour y faire disparaître de la vue des spectateurs du parterre tous les éléments de décor. La cage de scène du Carré 150 s’élève à 84 pieds du sol.
Une visite de chantier, entre autres pour les médias, aura lieu en mai.