Près de 500 écoliers à la mégaville solidaire

SOLIDARITÉ. Il y avait tout un étage de l’École secondaire Le boisé de Victoriaville que 130 bénévoles – des jeunes en majorité – reliés au Groupe Solidarité jeunesse ont transformé et animé comme s’il s’agissait d’une mégaville, la mégaville solidaire. Où des enfants, en provenance de sept écoles, ont apprivoisé le concept du partage avec les plus démunis.

Au total, près de 500 écoliers ont ainsi eu droit à leur Journée Raymond-Roy, laquelle vise à amasser de l’argent pour le Groupe Solidarité jeunesse qui le redistribuera ensuite aux familles à faibles revenus, comme le projet boîte à lunch.

L’argent provient d’une partie des frais d’inscription des écoliers au service de garde, explique Mélanie Lemieux, technicienne en développement en éducation pour les services de garde.

On dénombre 17 services de garde sur le territoire de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) et, chaque année, elle invite le tiers des enfants à participer à la Journée Raymond-Roy. De sorte que pendant son parcours scolaire (de la maternelle à la sixième année), un élève pourrait fréquenter la mégaville à deux reprises.

Déjà, avant de participer à l’activité, on aura expliqué aux écoliers ce qu’est la journée Raymond-Roy, qui était ce prêtre ouvrier, ce qu’il a réalisé dans la communauté victoriavilloise.

Et avant de mettre le pied à l’École secondaire, les enfants auront aussi fait don d’un de leurs objets qui pourrait faire le bonheur d’un autre enfant moins bien nanti : jouet, jeu, matériel scolaire, vêtement.

Puis, à la mégaville solidaire, aménagée sur un étage de l’École secondaire Le boisé, les élèves arpentent les nombreux locaux représentant autant de lieux composant une ville : un hôpital, une garderie, un restaurant, un salon de coiffure, un vétérinaire, une salle de cinéma, etc. Les enfants peuvent y recevoir des services, passer du bon temps. En échange, ils devront poser des gestes solidaires. Comme de confectionner des cartes de souhaits pour les personnes âgées, enjoliver des napperons pour le Restaurant populaire, fabriquer des bonbonnières de la Saint-Valentin, etc.

«Avoir, c’est pas donné à tout le monde» était le thème de cette sixième Journée Raymond-Roy.

Pour introduire l’activité, on avait invité le maire de Victoriaville, Christian Lettre à s’adresser aux enfants. «Savez-vous ce qu’est un maire?», a-t-il demandé à son jeune auditoire. «Ouiiiiiiii!», ont crié les enfants. Il leur a tout de même livré sa définition, disant que le maire était celui qui faisait attention à tout ce qui se passe dans la ville, qu’il était comme un capitaine d’équipe, un chef d’orchestre.

L’activité permet aussi aux enfants d’entrer, peut-être pour la première fois, dans la «grosse» école secondaire. Et c’est pour aller saluer les écoliers qu’Hugo Brissette, directeur pour les niveaux secondaires 1 et 2, avait laissé de côté sa cravate coutumière, leur a-t-il annoncé.