Plus de 386 000 Québécois marqués par le tabagisme

Première cause de mortalité évitable dans le monde, le tabagisme tue prématurément 12 897 personnes par année au Québec, ce qui représente en moyenne un décès toutes les 40 minutes.

Pour chaque décès, 30 personnes vivent avec une maladie attribuable au tabagisme, selon le Surgeon General2 des États-Unis. Cela signifie que quelque 386 000 Québécois souffriraient d’une maladie attribuable au tabagisme, a révélé ce matin le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), lors du dévoilement de la 41e édition de la Semaine pour un Québec sans tabac, qui aura lieu du 21 au 27 janvier.

Une campagne qui invite à l’action

Avec son slogan choc Le tabac laisse des marques, cette campagne illustre, à l’aide d’un visuel saisissant, les dommages souvent irréparables que ce fléau peut occasionner. Le message télévisé de la campagne, diffusé sur tous les grands réseaux à compter d’aujourd’hui, braque les projecteurs sur les cicatrices physiques causées par le tabagisme, soit celles attribuables aux chirurgies cardiovasculaires et à certains cancers, comme le cancer du poumon, celui de la gorge et le cancer de la bouche. «À l’origine de 16 types de cancers et de 21 maladies chroniques, le tabagisme affecte presque tous les organes du corps humain, explique Marc Drolet, directeur général du CQTS. Parce que cette liste effroyable ne cesse de s’allonger et qu’encore aujourd’hui, 18,4% des Québécois de 12 ans et plus fument, il est urgent d’agir pour réduire le tabagisme dans notre société!»

Un volet important de cette campagne se déroulera aussi dans les médias sociaux. Les internautes sont d’ailleurs invités à participer à l’effort collectif en joignant et en interagissant avec la plus grande communauté francophone engagée dans la lutte contre le tabagisme sur la page Facebook Québec sans tabac. Ils sont aussi invités à se renseigner sur cet important problème de santé publique sur le portail quebecsanstabac.ca.

La comédienne Geneviève Brouillette, que l’on a notamment pu voir dans Ruptures, Rumeurs et Un gars, une fille, s’est jointe à la cause cette année à titre de porte-parole. «J’ai pu constater de près les ravages attribuables au tabagisme», expose-t-elle. «J’ai eu une belle-maman qui a souffert d’un cancer de la gorge, en 2001. Juste avant son opération, elle a fondu en larmes. Sa détresse était immense. Elle ne pouvait pas croire qu’elle s’était infligé ça en fumant. Quand j’ai vu ma belle-mère malade comme cela à cause du tabac, je me suis demandé, suis-je prête à mourir par «amour» pour une cigarette? À l’époque, je fumais depuis 14 ans. J’ai cessé de le faire du jour au lendemain, et je n’y ai jamais retouché. Aujourd’hui, je veux dire aux gens, cessez de fumer avant d’être marqués à vie.»

Cessez de fumer avec les services J’ARRÊTE

La Semaine incite aussi les fumeurs à se libérer du tabac en utilisant les services J’ARRÊTE qui ont aidé plus de 250 000 personnes à s’affranchir de leur dépendance, depuis maintenant 15 ans. Les fumeurs peuvent maximiser leurs chances de réussir en obtenant gratuitement le soutien offert par la ligne téléphonique 1 866 JARRETE (1 866 527-7383), les centres d’abandon du tabagisme et le site jarrete.qc.ca (iquitnow.qc.ca), basé sur la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), une méthode novatrice pour arrêter de fumer qui a fait ses preuves aux États-Unis.

Le Défi J’arrête, j’y gagne!

De même, la Semaine pour un Québec sans tabac invite les fumeurs à relever le Défi J’arrête, j’y gagne. En s’inscrivant au Défi, les participants s’engagent à ne pas fumer pendant six semaines, soit du 5 février au 18 mars. Depuis 2000, deux participants sur trois en moyenne ont réussi à ne pas fumer pendant les six semaines, ce qui représente plus de 285 000 personnes. On peut s’inscrire à defitabac.ca jusqu’au 5 février.

À propos de la Semaine

Coordonnée par le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), la Semaine pour un Québec sans tabac est réalisée grâce au soutien financier du ministère de la Santé et des Services sociaux et avec l’appui indispensable de plus de 300 autres partenaires. Elle invite à l’action et mobilise les milieux de vie afin d’atteindre une société où le tabac et ses conséquences sont moins présents.